Les réactions se multiplient après l’annonce de la prise de contrôle de la ville de Gaza. C’était une décision « courue d’avance », estiment plusieurs éditorialistes. Israël fonce « la tête contre le mur », estime, pour sa part, le quotidien d’opposition Haaretz. Le pays est « isolé » en raison de son offensive à Gaza et Netanyahu a « trouvé la solution », explique ironiquement le journal.

« Prise de contrôle »

« Renforcer encore plus la guerre: Absent de la décision, souligne Yediot Aharonot, le mot occupation qui a été remplacé par prise de contrôle ». Une nuance qui a une importance juridique. Il n’est pas non plus question du projet de transfert des Gazaouis, initialement suggéré par le président Donald Trump. Autant de points qui ont provoqué le mécontentement des ministres d’extrême droite Smotrich et Ben Gvir qui n’ont pas voté en fin de compte avec la majorité du cabinet.

Le piège du Hamas.

Nous allons « tomber » dans le piège du Hamas, a lancé le chef d’état-major aux ministres. Ils n’ont pas tenu compte de son avertissement. Selon le quotidien Maariv, 46% des Israéliens se rangent du côté du général Zamir. Ils sont 22% seulement en accord avec le Premier ministre israélien. Pour un chroniqueur le résultat du jusqu’auboutisme israélien sera double : Une recrudescence de l’antisémitisme dans le monde. Et la création d’un État palestinien.

Laurent Saint-Cyr remplace Fritz Alphonse Jean à la tête du CPT Comme prévu lors de sa création en avril 2024.

La présidence du Conseil présidentiel de transition (CPT) change tous les cinq mois. Après Edgard Leblanc Fils, Leslie Voltaire et Fritz Alphonse Jean, c’est désormais au tour de Laurent Saint-Cyr de tenter de ramener le calme en Haïti. Mais son mandat pourrait, lui aussi, être qualifié de « présidence inutile » selon des éditorialistes qui dressent un bilan peu flatteur des trois précédents titulaires. Laurent Saint-Cyr est avant tout un homme d’affaires. Il a dirigé la Chambre de commerce américaine en Haïti, puis la Chambre de commerce et d’industrie d’Haïti, et a travaillé de longues années dans le secteur des assurances.

En politique, en revanche, son expérience reste limitée. Il a participé au Haut Conseil de la transition en 2023 et 2024, sous le gouvernement d’Ariel Henry, alors Premier ministre. Sa mission était d’encourager le dialogue national en vue de l’organisation d’élections transparentes. Un objectif qui n’a jamais été atteint. Conflit d’intérêts ?

Autour de sa nomination plane donc le soupçon de conflit d’intérêts. Certains craignent qu’il n’agisse en faveur du secteur privé.

Son action en tant que membre du CPT ne joue pas non plus en sa faveur : peu actif, rarement engagé sur les dossiers clés, souvent en déplacement à l’étranger… Celui qui se présente comme un bon négociateur et un expert en planification stratégique devra désormais faire ses preuves, alors qu’Haïti s’enfonce dans la crise.

Le CPT, quant à lui, est de plus en plus critiqué : luttes de pouvoir internes, accusations de corruption, manque de résultats concrets… Les critiques à son égard sont de plus en plus nombreuses.

Tennis: Mboko surclasse Osaka à Montréal.

Portée par un public bouillant, Mboko, âgée de seulement 18 ans, a réussi jeudi 7 août 2025 l’exploit de remporter à domicile son premier tournoi sur le circuit principal, après avoir estoqué au passage quatre joueuses déjà vainqueurs en Grand chelem, notamment l’ex-N.1 mondiale Osaka en finale, battue 2-6, 6-4, 6-1.

“Merci Montréal je vous aime”, a lancé, en français à l’issue d’un discours en anglais, la nouvelle pépite du tennis canadien, qui fêtera ses 19 ans à la fin du mois.

Mboko, encore 350e mondiale fin 2024, réussit une immense année 2025 (quatre autres tournois gagnés sur le circuit secondaire, 3e tour à Roland-Garros) et fera son entrée parmi les 30 meilleures joueuses du monde dès vendredi, alors que le tournoi WTA 1000 de Cincinnati a débuté jeudi.

Née aux Etats-Unis de parents ayant quitté en 1999 la République démocratique du Congo, Victoria Mboko a grandi au Canada. Quatrième de sa fratrie à attraper une raquette de tennis, dès l’âge de trois ans, elle a progressé avec pour modèle Serena Williams.

Conte de fées.

Mboko, qui peut compter dans son staff la Française Nathalie Tauziat, ex-N.3 mondiale, a notamment éliminé lors de son parcours à Montréal la N.2 mondiale américaine Coco Gauff en 8e de finale. Jeudi, le conte de fées a pourtant semblé devoir s’arrêter lorsque la Canadienne, peu en rythme et souvent à la faute, a été largement dominée lors de la première manche par Osaka, très solide (6-2).

Mais la Japonaise, breakée d’entrée de deuxième manche, a semblé gênée par le regain d’énergie du public, qui applaudissait lourdement ses fautes, avant de complètement baisser les bras.

Un deuxième set chaotique voyait Osaka balancer des balles sans conviction et enchaîner au service sans respirer, pendant que Mboko ne parvenait pas à complètement en profiter en offrant des jeux à grand renfort de double fautes.

Lorsque la Canadienne a retrouvé son rythme, elle a pu dérouler en 3e manche profitant des erreurs d’Osaka.

La Japonaise retrouvait la finale d’un tournoi de ce niveau pour la première fois depuis son retour de maternité début 2024. Elle n’a plus été titrée depuis son sacre à l’Open d’Australie en janvier 2021, le 4e en Grand chelem (Australie 2019, US Open 2018 et 2020).

Malgré son bon tournoi canadien, elle a paru jeudi submergée par ses émotions, elle qui avait fait état dans le passé de problèmes de santé mentale.

Crédits-Photos: Haïti24, le Monde, ElValley Times et Eurenews.