Le Département d’État américain a annoncé, ce lundi 21 juillet 2025, de nouvelles actions visant des ressortissants haïtiens résidant légalement aux États-Unis, accusés d’avoir soutenu ou collaboré avec l’organisation criminelle Viv Ansanm, désignée comme organisation terroriste étrangère (Foreign Terrorist Organization / FTO).
Selon une déclaration officielle signée par le secrétaire d’État Marco Rubio, ces personnes sont soupçonnées de liens directs avec des chefs de gangs haïtiens affiliés à Viv Ansanm. Elles pourraient être expulsées en vertu de la section 237(a)(4)(C) de la Loi sur l’immigration et la nationalité (Immigration and Nationality Act), au motif que leur présence sur le sol américain constitue une menace pour la politique étrangère des États-Unis.
« Les États-Unis ne permettront pas à des individus de jouir des privilèges associés à un statut légal dans notre pays tout en soutenant des organisations violentes ou criminelles », a affirmé Rubio, soulignant que ces mesures s’inscrivent dans la volonté de l’administration Trump de renforcer la sécurité nationale et régionale.
Le 2 mai 2025, les autorités américaines avaient officiellement désigné Viv Ansanm et Gran Grif, deux des groupes armés les plus puissants en Haïti, comme organisations terroristes étrangères, en raison de leur implication dans des violences généralisées, du trafic d’armes, d’enlèvements, d’extorsions et d’attaques ciblées contre des populations civiles.
Selon un rapport conjoint publié le 11 juillet 2025 par le Bureau intégré des Nations unies en Haïti (Binuh) et le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits humains (Hcdh), au moins 3 141 personnes ont été tuées en Haïti entre le 1er janvier et le 30 juin 2025, en lien avec les violences perpétrées par des gangs armés, principalement à Port-au-Prince et dans l’Artibonite.
Dans ce contexte marqué par une intensification des pressions diplomatiques, le nouveau chargé d’affaires de l’ambassade des États-Unis en Haïti, Henry Wooster, a exprimé, le 19 juillet 2025, la volonté de Washington de renforcer son engagement sécuritaire.
Dans une vidéo diffusée sur le compte officiel X de la représentation diplomatique américaine, Wooster a dénoncé le recours systématique à la violence par les gangs armés, qu’il accuse de « terroriser la population à des fins d’enrichissement personnel, au détriment des citoyennes et citoyens haïtiens ordinaires ».
« La priorité des États-Unis est de nous pencher sur la situation de la sécurité, en cette période sans précédent », a-t-il déclaré, tout en réaffirmant la volonté de coopération avec les autorités haïtiennes pour consolider les relations bilatérales et relever les défis complexes auxquels le pays est confronté.
États-Unis/Prisons: Human Rights Watch tire la sonnette d’alarme sur les conditions des migrants.
C’est un rapport accablant qui pointe du doigt trois prisons : le Krome North Service Processing Center, le Broward Transitional Center et le centre de rétention fédéral à Miami, toutes basées en Floride et gérées par l’agence de l’immigration et des douanes, ICE. Human Rights Watch s’est appuyée sur les témoignages de dizaines d’anciens détenus, d’avocats spécialisés dans les questions d’immigrations et familles de détenus. Tous décrivent un système qui « dégrade, punit et terrorise les migrants ».
Entre cellules surpeuplées, plongées dans un froid glacial, et migrants qui dorment à même le sol sous des néons allumés en continu, privés d’hygiène de base, le rapport publié lundi 21 juillet par Human Rights Watch s’appuie sur les témoignages de huit hommes et trois femmes qui y ont été ou y sont encore en rétention. L’organisation ainsi que de proches de sept migrants – dont plusieurs ont été expulsés – et de quatorze avocats spécialisés. « Il n’y avait qu’une seule cuvette et elle était couverte d’excréments », décrit une femme à propos de la cellule dans laquelle elle dit être restée enfermée pendant des jours avec des dizaines d’autres femmes, sans lit ni intimité.
Human Rights Watch cite, par exemple, le cas de prisonniers enchaînés, les mains menottées derrière le dos, et forcés par les gardes à s’agenouiller pour manger par terre. « On devait se pencher pour manger comme des chiens », raconte un homme. Un autre rapporte des températures volontairement glaciales : « Ils ont monté la climatisation. On ne pouvait pas s’endormir tellement il faisait froid. J’ai crû que j’allais être en hypothermie. » Une femme raconte les violences psychologiques infligées : « Si vous demandez de l’aide, ils vous placent à l’isolement. Si vous pleurez, ils peuvent vous mettre à l’écart pendant deux semaines. Alors les gens se taisent », explique-t-elle.
Toujours selon le rapport, des personnes sont privées de leurs traitements médicaux alors qu’elles souffrent de maladies chroniques. Selon l’ONG, cette privation d’accès à des soins médicaux « pourrait être à l’origine de deux décès » dans les trois centres concernés. Les migrants qui y sont enfermés sont traités « de manière dégradante et déshumanisante », dans des « conditions qui constituent une violation flagrante des normes internationales en matière de droits humains », résume l’ONG.
Le rapport décrit aussi des cellules et des salles surpeuplées où les prisonniers sont obligés de rester debout de longues heures. Car avec Donald Trump au pouvoir, le nombre de sans-papiers arrêtés a plus que doublé en six mois. Le président américain a érigé de la lutte contre l’immigration l’une des priorités absolues de son second mandat, y consacrant des centaines de milliards de dollars. Dans le mégaprojet de loi budgétaire récemment approuvé par le Congrès américain, 45 milliards sont alloués à la création de 100 000 places dans les centres de rétention pour migrants.
NFL: Trump a de nouveau créé la polémique.
Sur son réseau Truth Social, Donald Trump a demandé à la franchise NFL de Washington Commanders de reprendre le nom «Redskins», abandonné en 2020 pour sa consonance jugée raciste.
Il a de nouveau créé la polémique. Ce lundi, sur son réseau social Truth Media, Donald Trump a menacé la franchise américaine Washington Commanders de bloquer la construction d’un nouveau stade s’ils ne reprenaient pas leur ancien nom «Redskins».
«Les Washington’s devraient IMMÉDIATEMENT changer de nom pour devenir les Washington Redskins Football Team, a lâché le président américain. Je pourrais leur imposer une restriction : s’ils ne changent pas le nom original de ‘Washington Redskins’ et ne se débarrassent pas du surnom ridicule de ‘Washington Commanders’, je ne conclurai pas d’accord pour qu’ils construisent un stade à Washington.
La franchise américaine avait changé de nom et de logo en juillet 2020, en réaction aux pressions économiques suivant les manifestations et émeutes consécutives au meurtre de George Floyd. Le nom «Redskins», qui veut dire «peaux-rouges», est considéré comme une insulte raciale visant les Amérindiens.