Le secrétaire général de l’Association médicale haïtienne (AMH), le Dr Esther Ardouin Louis-Charles confirme l’enlèvement samedi à Tabarre du Dr Reynold Grand-Pierre.
Des hommes lourdement armés ont enlevé le médecin au moment où il s’apprêtait à laisser un supermarché à Tabarre, dans le même secteur de l’Ambassade américaine, précise le directeur de l’Hôpital Sanatorium.
Moins d’un mois déjà, les cas d’enlèvement ont connu une hausse à Port-au-Prince. La commune de Tabarre, Delmas, les quartiers Torcel, Frères sont devenus des zones rouge, controlées par des bandits. Le gang « Kraze baryè » dirigé par le caïd Vitelhomme Innocent qui opère à Tabarre est mis en cause dans la résurgence de l’insécurité, caractérisée par des assassinats, des cas d’enlèvement et séquestration contre rançon et des attaques visant des résidences des citoyens.
Quelques jours après la résolution du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations-Unies (ONU) accordant un délai d’un mois aux pays membres afin de statuer sur la situation d’Haïti, les actes de violence ont repris dans plusieurs endroits de la capitale et ailleurs.
L’essoufflement de l’opération « Bwa kale » conjugué à l’inaction de la Police nationale d’Haïti (PNH) a favorisé un retour à un climat délétère.
Crédit-Photo: Radio-Graphie.
Un dimanche de terreur dans l’Artibonite.
Une nouvelle journée de terreur est vécue dimanche par des résidents de la commune de Liancourt. Des hommes armés liés au gang Gran-Grif opérant à Petite Rivière-de-l’Artibonite ont envahi des quartiers de Liancourt pour assassiner, piller et incendier des biens des habitants de la zone.
Selon un bilan partiel communiqué par la presse locale, au moins trois citoyens sont assassinés, plusieurs maisons sont incendiées dont celle logeant la Radio Antarctique FM. Les malfrats ont également visé dans des entreprises privées pour multiplier leurs exactions.
Ils ont en profité pour vandaliser des installations commerciales avant d’emporter des articles cosmétiques, des produits alimentaires, des mobiliers. Des véhicules et autres matériels des résidents sont passés par les flammes, rapportent des journalistes basés à Liancourt.
En milieu de journée du dimanche, après un calme apparent constaté, plusieurs familles ont du fuir leur domicile afin d’échapper à la violence armee dictée par les gangs. En parallèle, des détonations à l’arme automatique ont retenti dans plusieurs endroits de la commune, particulièrement à quelques encablures du Sous-Commissariat déserté depuis la fin du mois de janvier par les policiers.
Dans l’Artibonite, des voix continuent de s’élever pour exiger le remplacement du directeur départemental de la Police (DDA/PNH), le commissaire divisionnaire Roger Goodson Jeune, indifférent face aux appels et cris de détresse des membres de la population victimes des groupes armés.
Le situation de la localité de Croix-Perisse, bastion des « Kokorat san ras » qui normalisent le kidnapping, révoltent les Artibonitiens qui blâment la hiérarchie de la PNH en raison de son entêtement à conserver le Commissaire Jeune aux commandes de la chaîne de commandement dans le département.
Crédit-Photo: Le Nouvelliste.
Mondial féminin: La France surprise par la Jamaïque.
Ce n’était pas les débuts rêvés par Hervé Renard pour son premier match à la tête des Bleues dans une compétition internationale. Mais l’équipe de France a été surprise par une équipe de Jamaïque, héroïque, pour ses débuts dans la Coupe du monde féminine 2023, avec un match nul (0-0).
Largement favorites avant la rencontre face à une équipe de Jamaïque (43e au classement FIFA), les Françaises ont rapidement subi l’impact physique mis par leurs adversaires du jour, à l’image du choc à la tête entre Wendie Renard et Khadija Shaw à la 4e minute.
La première période s’est déroulée avec une belle résistance des Reggae Girlz, qui ont profité de l’expérience de l’attaquante de Manchester City, Khadija Shaw, pour mettre la défense française en alerte avec plusieurs percées et quelques occasions, dont une frappe tendue (41e). Côté Bleues, l’attaque tricolore a manqué de précision dans la construction, malgré une frappe détournée de Kadidiatou Diani qui aurait pu faire mouche dans les derniers instants de la première période (45e+5).
Au retour des vestiaires, les joueuses de Hervé Renard ont montré un meilleur visage face à une formation jamaïcaine entamée physiquement, mais prête à défendre jusqu’au bout. Malheureusement pour les coéquipières de Grace Geyoro, le manque de précision dans les derniers mètres leur aura grandement fait défaut,y compris dans le jeu aérien, comme sur une tête de Kadidiatou Diani à côté de la cage adverse (67e), ou sur la transversale puis le poteau (90e).
L’expulsion de Khadija Shaw dans le temps additionnel de la partie (90e+5) n’aura pas permis aux Bleues de faire la différence malgré la supériorité numérique.
Avec ce match achevé sur un score nul et vierge (0-0), l’équipe de France décroche un point décevant, mais important. Il faudra montrer un meilleur visage face au Brésil, prochain adversaire des Bleues dans cette Coupe du monde, pour conserver des espoirs de qualification pour la suite de la compétition.