De nouveaux bombardements russes sur Kiev ont fait 17 morts et 40 blessés. Au moins dix-sept morts et plus de quarante blessés à Kiev, en Ukraine, dans la nuit du mercredi au jeudi 28 août. La Russie a tiré 629 drones et missiles lors d’une attaque nocturne « massive » sur l’Ukraine, selon l’armée ukrainienne. Kiev attend une « réaction » de la part du monde entier, a réagi le président Zelensky. Moscou, de son côté, a déclaré être «intéressée» par les négociations mais vouloir poursuivre. Cette nouvelle attaque a combiné attaques de drones et d’une dizaine de missiles lancés en plusieurs salves au cours de la nuit. La Russie a tiré 629 drones et missiles lors de cette attaque, selon l’armée ukrainienne. Quelque 500 secouristes et plus de 1 000 policiers fouillaient les décombres ce jeudi, dans une course contre la montre, pour retrouver des survivants bloqués.
« Une autre attaque massive de nos villes. Encore des meurtres », a réagi le président Zelensky. Ces frappes montrent que la Russie « préfère les (missiles) balistiques » aux négociations diplomatiques pour mettre fin à la guerre, a déclaré ce jeudi matin le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, « elle préfère continuer à tuer plutôt que de mettre fin à la guerre » qui a débuté après l’invasion russe en février 2022. L’Ukraine attend une « réaction » de la part du monde entier, notamment de nouvelles sanctions, a-t-il ajouté, appelant spécifiquement la Chine, alliée de la Russie, et la Hongrie, membre de l’UE, à adopter des positions fermes. Le bureau de la mission de l’Union européenne à Kiev a également été touché, rapporte l’Agence France-Presse. Les dirigeants de l’Union européenne ont dénoncé ces frappes. Pour la France, Emmanuel Macron a condamné « avec la plus grande fermeté ces attaques insensées d’une grande cruauté » : « 629 missiles et drones en une nuit sur l’Ukraine : voilà la volonté de paix de la Russie. Terreur et barbarie », a-t-il écrit sur X, réaffirmant son « Soutien total au peuple ukrainien, compassion profonde pour toutes les familles endeuillées ».
L’Union européenne a convoqué l’ambassadeur de Russie à Bruxelles après les frappes de la nuit qui ont endommagé ses bureaux à Kiev, a annoncé jeudi la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, sur le réseau social X. « Aucune mission diplomatique ne devrait être une cible », a-t-elle déclaré après ces bombardements russes qui ont fait 14 morts, dont trois enfants, selon les secouristes. Cette convocation doit avoir lieu dans la journée, a précisé une porte-parole du service diplomatique de l’UE, Anitta Hipper.
Six pays dont les États-Unis réclament un renforcement immédiat de la force multinationale en Haïti.
Face à l’aggravation de la situation sécuritaire en Haïti, les États-Unis et six autres pays réclament un renforcement urgent de la force multinationale chargée d’aider à la lutte contre les gangs et annoncent la création d’un « groupe de partenaires » destiné à superviser cette intervention. L’initiative portée par les États-Unis, le Canada, le Salvador, le Guatemala, la Jamaïque, le Kenya et les Bahamas intervient alors que les groupes criminels exercent désormais un contrôle quasi-total sur Port-au-Prince, la capitale.
Pour répondre à cette escalade de violence en Haïti, le Conseil de sécurité de l’ONU, qui se réunit ce 28 août sur ce sujet, avait autorisé en 2023 le déploiement de la Mission multinationale de sécurité (MMAS). Placée sous le leadership du Kenya, elle était chargée d’épauler les forces de police locales. Plus d’un an après les premiers déploiements, seulement 1 000 policiers de six pays, dont plus de 700 Kényans sont actifs sur place sur les 2 500 espérés.
Dans la lettre adressée au Conseil de sécurité via les autorités haïtiennes, les sept pays signataires dressent un bilan sans appel : « La MMAS manque de ressources et de capacités pour faire face au défi de plus en plus grand ». « Seule une force élargie », appuyée par un « bureau de soutien de l’ONU » et autorisée à mener des opérations anti-gangs avec un mandat « robuste » pour l’utilisation de la force, « peut réduire de façon importante le contrôle des gangs sur le territoire », poursuivent-ils.
Crédits-Photos: Boursomaro et RFI.