La Cour suprême des États-Unis a accordé vendredi 30 mai un succès au président Donald Trump dans sa politique d’expulsions massives en l’autorisant à révoquer temporairement le statut légal de plus de 530 000 immigrés vénézuéliens, cubains, nicaraguayens et haïtiens.        La Cour suprême à majorité conservatrice, saisie en urgence par l’administration Trump, lève vendredi cette suspension le temps qu’une cour d’appel se prononce sur le fond. La Cour ne motive pas cet arrêt, mais une des trois juges progressistes – sur neuf juges au total – Ketanji Brown Jackson, exprime son profond désaccord, reprochant à ses collègues de la majorité d’avoir « loupé leur analyse » de l’opportunité de suspendre la décision des juridictions inférieures.

Elle leur reproche de « sous-estimer les conséquences dévastatrices d’autoriser le gouvernement à bouleverser radicalement la vie et les moyens de subsistance de près d’un demi-million d’étrangers pendant que leurs recours légaux sont en cours », dans un avis écrit auquel se joint une autre juge progressiste, Sonia Sotomayor.

Trump perd une manche dans sa guerre tarifaire.                                                                                                                                                                    Si les trois juges du tribunal de commerce international des États-Unis (ITC) ne contestent pas dans leur décision la possibilité pour les États-Unis d’augmenter les surtaxes que le pays impose sur ses importations, ils ont estimé que ces dernières relevaient d’une prérogative du Congrès et que Donald Trump avait ainsi outrepassé les pouvoirs dont il dispose.

Ils considèrent que le président ne peut pas invoquer la loi d’urgence économique de 1977, utilisée pour justifier l’usage de décrets présidentiels afin d’instituer ces droits de douane, pour « imposer une surtaxe illimitée sur les produits provenant de quasiment tous les pays ».

Pour les juges, les décrets pris depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche « outrepassent les pouvoirs accordés au président dans le cadre de la loi IEEPA (permettant d’agir en cas d’urgence économique) pour réguler les importations via l’usage de droits de douane ». Cela concerne à la fois les droits de douane imposés au Canada, au Mexique et à la Chine, accusés de ne pas lutter assez efficacement contre le trafic de fentanyl, et la surtaxe d’au moins 10% imposée le 2 avril sur l’ensemble des produits entrant aux États-Unis, et jusqu’à 50% selon les pays d’origine.                                                                                                                                                                                                          La loi IEEPA « permet au président de prendre les sanctions économiques nécessaires en cas d’urgence pour combattre une menace extraordinaire et inhabituelle », a rappelé le tribunal. Mais toute interprétation qui lui délègue « une autorité illimitée sur les droits de douane est anticonstitutionnelle », ont insisté les juges. Dans une opinion écrite accompagnant la décision, l’un des juges, qui n’est pas nommé, a estimé en effet que cela « constituerait un renoncement du pouvoir législatif au bénéfice d’une autre branche du gouvernement », ce qui est contraire à la Constitution américaine.

Le gouvernement Trump a interjeté appel mercredi, selon un document judiciaire consulté par l’AFP.

Des mercenaires américains en Haïti contre les gangs armés.                                                                                                                                                Une force, composée de mercenaires américains, aurait été chargée de déployer des drones, destinés à éliminer des membres de gangs en Haïti, indique le journal américain The New York Times.

Des entrepreneurs américains, dont Erik Prince, ont été recrutés, ces derniers mois, par le gouvernement haïtien pour travailler au sein d’une force d’intervention secrète, chargée de déployer des drones destinés à éliminer des membres de gangs, rapporte le journal The New York Times, citant des experts en sécurité.

L’équipe d’Erik Prince, un entrepreneur militaire privé et éminent partisan du président américain Donald Trump, utiliserait, depuis mars 2025, ces drones contre les gangs armés, qui terrorisent le pays, rappelle The New York Times.

Prince, le fondateur de Blackwater Worldwide, a signé un contrat avec le gouvernement haïtien pour s’attaquer aux groupes criminels, qui tuent des civils et prennent le contrôle de vastes zones de territoires, selon de hauts responsables des gouvernements haïtien et américain et plusieurs autres experts en sécurité, cités par le journal, qui fait remarquer combien l’entreprise Blackwater est connue pour un massacre de civils en Irak.

Prince recherchait également des vétérans militaires haïtiens-américains pour les envoyer à Port-au-Prince, ont fait savoir des experts en sécurité

Jusqu’à 150 mercenaires devraient être envoyés en Haïti cet été 2025.

Erik Prince a récemment expédié une importante cargaison d’armes dans le pays, toujours selon des experts.

Des cargaisons d’armes et du personnel supplémentaire sont attendus par le gouvernement haïtien, pour intensifier sa lutte contre les gangs.

Des responsables américains ont déclaré être informés des activités de Prince auprès des autorités haïtiennes.

Toutefois, les détails précis de l’accord, y compris le montant de sa rémunération, demeurent inconnus.

Le Département d’État étasunien, qui a fourni des millions de dollars de financement pour équiper et former la Police nationale d’Haïti, a déclaré qu’il ne paierait pas Erik Prince ou son entreprise, pour aucun travail en Haïti.

Prince n’a pas voulu commenter cet article, relate le journal The New York Times, indiquant que Blackwater n’existe plus, mais Prince possède d’autres entités militaires privées.

Au moins une autre société de sécurité américaine serait présente en Haïti, mais les détails de son rôle restent secrets, selon le journal The New York Times.

Le gouvernement haïtien aurait fait appel à des entreprises militaires privées équipées d’armes puissantes, d’hélicoptères et de drones de surveillance et d’attaques sophistiqués, pour s’attaquer aux gangs haïtiens bien armés, ajoute-t-il.

Haïti continue de faire face à une escalade des violences des gangs armés, qui étendent de plus en plus leurs influences, depuis plusieurs mois, tuant et enlevant de nombreuses personnes, incendiant un nombre élevé d’infrastructures privées et publiques.

Haïti, la Colombie dénonce l’interventionnisme des États de la Caraïbe.                                                                                                                          Le gouvernement colombien a lancé, le vendredi 30 mai, un appel à une action solidaire et non interventionniste des pays membres de l’Association des États de la Caraïbe (AEC), afin d’aider Haïti à sortir de sa profonde crise multidimensionnelle.

« La responsabilité de définir son avenir doit toujours revenir au peuple souverain d’Haïti », a déclaré la ministre colombienne des Affaires étrangères, Laura Sarabia, à l’ouverture du 10e Sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’AEC, à Montería (nord de la Colombie).

Elle a souligné l’urgence d’une réponse collective à une crise marquée par l’insécurité croissante, la désintégration institutionnelle et une grave détresse humanitaire.

Sarabia a salué le rôle historique d’Haïti dans les luttes pour l’indépendance et l’abolition de l’esclavage dans les Amériques, estimant qu’un soutien respectueux de sa souveraineté constitue une « justice historique ». Elle représentait le président Gustavo Petro, absent pour raison de force majeure.

Haïti est représentée au sommet par le président du Conseil présidentiel de transition, Leslie Voltaire, et le ministre des Affaires étrangères et des Cultes, Jean-Victor Harvel Jean-Baptiste, en déplacement officiel depuis le 29 mai.

La délégation haïtienne entend mobiliser une solidarité régionale accrue, notamment autour du déploiement de la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MMSS), dirigée par le Kenya. Voltaire est attendu à San Salvador le samedi 31 mai pour discuter de la participation salvadorienne à cette mission. Il doit regagner Haïti le 3 juin.

La gravité de la crise haïtienne a été largement évoquée au sommet : en 2024, au moins 5 626 personnes ont été tuées, 2 213 blessées et 1 494 enlevées, selon l’ONU. Plus d’un million de déplacés internes ont été recensés.

Créée en 1994, l’AEC regroupe 25 États membres et 7 membres associés. Elle vise à renforcer la coopération, le dialogue politique et l’intégration dans le Grand Caraïbe. Ce 10e sommet marque également le 30e anniversaire de la Convention de Carthagène, acte fondateur de l’organisation, dans le cadre de la Semaine du Grand Caraïbe organisée à Cartagena et Montería.

Des Palestiniens affamés pillent un entrepôt à Gaza.                                                                                                                                                               À Gaza, il ne reste plus rien dans l’entrepôt de Deir el Balah où le Programme alimentaire mondial avait stocké de l’aide humanitaire, pour une prochaine distribution. Sur des images diffusées par l’Agence France Presse, on peut voir des Palestiniens sortant avec des sacs de nourriture sur la tête, certains emportant même des palettes de bois. On entend également des tirs, en arrière-fond.

Le PAM avait réussi à faire entrer un peu d’aide humanitaire la semaine dernière, après deux mois de blocus total des Israéliens. Une « goutte d’eau », selon António Guterres, le secrétaire général de l’ONU qui avait prévenu : « La faim, le désespoir et l’incertitude autour de l’acheminement de la prochaine aide alimentaire créent une situation de plus en plus instable ».

Déjà ce 27 mai, une distribution encadrée par une société privée américaine avait tourné au chaos. Les témoignages en provenance de Gaza sont édifiants. Les Palestiniens, déjà soumis aux bombardements intensifs de l’armée israélienne, sont affamés. Ils ne font plus qu’un repas par jour, et en sont parfois réduits à moudre des pâtes pour extraire de la farine et fabriquer du pain.

Football: Di Maria rentre au bercail.                                                                                                                                                                                          Le champion du monde argentin Angel Di Maria, passé par le Real Madrid, le Paris Saint-Germain ou encore Benfica, fait son retour à 37 ans dans son club formateur de Rosario Central, après une annonce de transfert avortée l’année dernière sur fond de menaces de racket.

Un retour aux sources. Après dix-huit années passées à fouler les pelouses européennes, l’ailier et milieu offensif Angel Di Maria va revenir dans son club formateur de Rosario Central, en Argentine.

Il y avait commencé sa carrière professionnelle en 2005 avant de rejoindre le Benfica Lisbonne, au Portugal. C’est là qu’il avait explosé aux yeux de toute l’Europe : en trois saisons, il y a remporté le championnat en 2010 et deux coupes de la Ligue en 2009 et 2010.

UNE LÉGENDE DU PARIS SAINT-GERMAIN.

Angel Di Maria a ensuite signé pour le Real Madrid en 2010, où il a remporté de nombreux titres, notamment un championnat d’Espagne en 2012, deux coupes d’Espagne en 2011 et 2014, et l’un des titres les plus prestigieux de sa carrière avec la Ligue des champions en 2014.          Mais c’est au Paris Saint-Germain, où il a signé en 2015 après une saison difficile à Manchester United, que l’Argentin a considérablement marqué les esprits et garni son armoire à trophée. Pendant sept années, Angel Di Maria a été l’un des meilleurs joueurs du club parisien.

En 295 matchs, il a marqué 92 buts, distillé 112 passes décisives, devenant le meilleur passeur de l’histoire du PSG, et remporté 18 titres, notamment 5 championnats de France (2016, 2018, 2019, 2020, 2022), 5 coupes de France (2016, 2017, 2018, 2020, 2021) et 4 coupes de la Ligue (2016, 2017, 2018, 2020).                                                                                                                                                                                                Son état d’esprit irréprochable, son engagement ou encore ses performances sous le maillot parisien en ont fait un des chouchous des supporters du PSG. Le 21 mai 2022, le club lui avait réservé une cérémonie d’adieu qui avait ému le Parc des princes.

CHAMPION DU MONDE EN 2022 AVEC L’ARGENTINE.

Après une saison à la Juventus de Turin, Angel Di Maria avait fait son retour au Benfica Lisbonne, son premier club européen, en 2023, glanant au passage une Supercoupe du Portugal la même année et une coupe de la Ligue en 2025.                                                                          Ce jeudi 29 mai, Rosario Central a annoncé qu’il revenait dans son club formateur, un an après un transfert avorté en raison de menaces que le joueur et sa famille avaient reçu à l’époque.                                                                                                                                                                              Le champion du monde avec la sélection argentine, avec qui il avait également remporté deux Copa America en 2021 et 2024, ainsi que l’or olympique à Pékin en 2008, va donc de nouveau évoluer dans sa ville natale.                                                                                                                D’anciens coéquipiers en sélection nationale l’ont précédé depuis l’an dernier. Germán Pezzella, Marcos Acuña et Gonzalo Montiel faisant leur retour en Argentine, à River Plate.

Chelsea renverse Betis et s’empare de la Ligue Europa.                                                                                                                                                  Menés à la pause lors de la finale de Ligue Europa Conférence, les joueurs de Chelsea sont parvenus à renverser le Betis Séville et à s’imposer (4-1) ce mercredi 28 mai.

Les Anglais de Chelsea ont remporté la Ligue Conférence, le seul trophée européen qui leur manquait, en renversant en finale l’outsider espagnol du Betis Séville (4-1), ce mercredi à Wroclaw, en Pologne.

Les «Blues» d’Enzo Maresca, d’abord peu inspirés et menés sur un but d’Eze Abde (9e), ont produit une seconde période enflammée, récompensée par des réalisations d’Enzo Fernandez (65e), Nicolas Jackson (71e), Jadon Sancho (83e) et Moises Caicedo (90e+4).

Crédits-Photos: Le devoir et Europe1.