C’est le roi Charles III qui ouvrira la prochaine session parlementaire à Ottawa. Le premier ministre Mark Carney lui a personnellement demandé de faire la lecture du discours du Trône, le 27 mai prochain.

Il s’agit d’un acte rare dans l’histoire de la politique canadienne, mais pas inusité. La reine Élisabeth II avait, par exemple, prononcé le discours du Trône en 1977 lors de sa visite au Canada. Habituellement, il revient au gouverneur général, représentant de la monarchie au Canada, d’en faire la lecture.

La venue du roi au Parlement souligne la souveraineté du Canada, a dit M. Carney, vendredi, lors de son premier point de presse depuis son élection, lundi 28 avril 2025.

Cela survient dans un contexte de tensions avec les États-Unis, au moment où Donald Trump répète à qui veut l’entendre sa volonté que le Canada devienne le 51e État des États-Unis. M. Carney ne s’était pas exprimé publiquement depuis le soir des élections, lorsqu’il a prononcé son discours de victoire à Ottawa, promettant de tracer une nouvelle voie pour le Canada afin de le libérer de sa forte dépendance vis-à-vis des États-Unis. Dans le camp souverainiste, les réactions à cette annonce de Mark Carney ne se sont pas fait attendre.

Selon le Bloc québécois, inviter Charles III à ouvrir la nouvelle législature est révélateur des valeurs libérales irréconciliables avec celles des Québécois qui rejettent cette institution et sont attachés aux valeurs de démocratie et de modernité.

Mark Carney, pour porter les attributs de la souveraineté canadienne, invite un monarque étranger à inaugurer la législature dont il sera premier ministre. Étrange, ajoute le parti dans une déclaration écrite.

Le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, en a profité pour attaquer le premier ministre François Legault, qui a dit cette semaine avoir hâte de travailler avec M. Carney.

La Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS) en Haïti fait face à d’énormes difficultés, et son avenir semble de plus en plus compromis, selon un article du quotidien américain Miami Herald.

Financement insuffisant et soutien international en baisse.

Près d’un an après l’arrivée des premiers policiers kenyans, la mission est gravement affectée par les hésitations des États-Unis, la paralysie du Conseil de sécurité de l’ONU, ainsi que par un financement largement insuffisant.

Sur les 110,9 millions de dollars annoncés pour soutenir la mission, seulement 21 millions ont effectivement été déboursés. Un renouvellement de contrat de 200 millions de dollars reste en suspens, ce qui compromet le maintien de la base opérationnelle de la Mmas.

Déploiement limité et efficacité réduite.

Autorisée le 2 octobre 2023 par le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU), la Mmas a pour objectif d’appuyer les forces de l’ordre haïtiennes dans leur lutte contre les gangs criminels armés.

Cependant, en un an, moins de 40 % des effectifs prévus ont été déployés : environ 1 000 agents sur les 2 500 prévus dans le concept d’opérations. Ce sous-déploiement, couplé à un dispositif jugé sous-optimal, empêcherait la mission d’avoir un impact significatif sur le terrain.

Plusieurs pays, dont la Jamaïque, le Belize et les Bahamas, ont suspendu ou diminué leurs contributions à la mission.

Vatican: les cardinaux se réunissent pour élire le prochain souverain pontife.                                                                                                                  Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai. À l’issue de chaque session de vote des cardinaux réunis à l’intérieur de la chapelle, les bulletins sont brûlés dans un poêle.

La cheminée, visible depuis la place Saint-Pierre, émet alors une fumée noire si aucun pape n’a été élu, ou une fumée blanche en cas d’élection, par ajout de produits chimiques. Les cardinaux du monde entier ont été rappelés à Rome à la suite du décès du pape François, mort le 21 avril à l’âge de 88 ans.

Les 133 «Princes de l’Eglise» âgés de moins de 80 ans et donc habilités à élire son successeur – il y en a 135 mais deux se sont fait porter pâles – se réuniront à partir du 7 mai pour commencer à voter en secret, au cours d’un processus qui devrait durer plusieurs jours.

Haïti: Le gouvernement créé une Agence nationale de sécurité et instaure l’état d’urgence dans le pays.                                                                      Le gouvernement haïtien a annoncé ce 1er mai 2025 la création de l’Agence nationale de sécurité (Ans), en remplacement de l’ancienne Agence nationale d’intelligence (Ani), et l’instauration de l’état d’urgence sur l’ensemble du territoire pour une période de trois mois.

Les deux dispositions ont été adoptées lors d’un Conseil des ministres tenu le 30 avril, selon une communication de la primature, postée sur les réseaux sociaux.

Un décret gouvernemental vient abroger les dispositions de celui du 31 décembre 2020 relatives à l’Ani, remplacée par l’Ans. La structure remaniée vise à pallier l’absence de coordination stratégique dans la collecte et l’analyse du renseignement en Haïti.

Placée sous l’autorité administrative du premier ministre, l’Ans aura pour mission d’assurer la mise en œuvre de la politique gouvernementale en matière de « renseignement et de contre-renseignement », indique la primature. Elle sera notamment chargée de « centraliser, traiter et synthétiser les informations stratégiques » relatives à la sécurité nationale, à la paix sociale et à la protection des intérêts fondamentaux d’Haïti.

Le décret sur l’Ani, de l’ancien président Jovenel Moïse, avait, en son temps, soulevé la réprobation en raison de ses restrictions des libertés individuelles.
Le gouvernement justifie la création de l’Ans par la nécessité de disposer d’une « vision intégrée et cohérente » du renseignement, afin de répondre plus efficacement aux menaces internes et externes.

État d’urgence décrété à l’échelle nationale.

En parallèle, les autorités ont décidé d’ « instaurer l’état d’urgence sur tout le territoire national pour une durée de trois mois », en réponse à l’aggravation de la crise sécuritaire et à ses effets sur la vie des citoyens et l’économie du pays.

Ce décret vise à mobiliser les ressources et moyens institutionnels de l’État pour renforcer les capacités d’action des forces de l’ordre et des services publics, toujours impuissants à endiguer la violence implacable des gangs.

Le gouvernement espère ainsi créer les conditions nécessaires à des interventions plus efficaces contre l’insécurité, tout en permettant une meilleure réponse à la crise agricole et alimentaire qui touche de nombreuses régions du pays.

Par ailleurs, les autorités ont également annoncé avoir élargi la composition de la Commission nationale de démantèlement, de désarmement et de réinsertion (Cnddr), qui passe de 7 à 9 membres. L’objectif est de « garantir le bon fonctionnement » de la structure, dans un contexte marqué par des défis sécuritaires persistants.

Le pays se débat dans une profonde crise, marquée par la violence des gangs, la faiblesse institutionnelle et des urgences humanitaires multiples qui s’aggravent continuellement.

Samedi, après trois revers de suite, l’Inter Miami a retrouvé le succès en MLS, championnat de football américain, avec un Lionel Messi buteur. Le champion du monde argentin a inscrit le dernier but de la rencontre contre les New York Red Bulls (4-1).

La «Pulga» de nouveau décisif. Samedi, en Floride (Etats-Unis), après trois défaites consécutives, l’Inter Miami a retrouvé le succès en s’imposant contre les New York Red Bulls (4-1) avec un but de Lionel Messi.

SUAREZ ET MESSI, DEUX ANCIENS DE LA MSN, DÉCISIFS.

Après avoir été éliminé cette semaine en demi-finale de la Coupe des champions Concacaf par Vancouver (5-1 au cumul des deux matchs), le club dirigé par David Beckham a su relever la tête.

Mais le champion du monde argentin n’a pas été le seul artisan de ce succès important. Son ancien coéquipier au FC Barcelone, Luis Suarez, a lui aussi été décisif en inscrivant le troisième but de la rencontre (3-0).

De son côté, l’ancien joueur du Paris Saint-Germain s’est illustré après l’heure de jeu en trouvant le chemin des filets après un double une-deux avec Telasco Segovia, suivi d’une demi-volée du gauche du milieu de la surface (4-1, 67e).                                                                             Cette victoire permet aux coéquipiers de Lionel Messi de se hisser à la 4e place de la Conférence Est de la MLS, championnat américain, à trois points du leader Columbus Crew. En revanche, l’Inter Miami compte toujours un match de retard.

Manolo, légendaire supporteur de la Roja à la grosse caisse, n’est plus

« Tu vas manquer à tous les amoureux de la sélection espagnole ». C’est par ces mots que Pedro Sánchez, le Premier ministre espagnol, a rendu hommage à Manolo el del Bombo. Le plus célèbre supporter de la Roja, connu pour son tambour et sa passion inébranlable, est décédé jeudi 1er mai à 76 ans, des suites de problèmes respiratoires. Une figure du football populaire espagnol, dont la disparition attriste en Espagne.

Il ne fera plus vibrer son tambour. Manolo el del Bombo, de son vrai nom Manuel Cáceres Artesero, est mort près de Valence. Figure incontournable de la culture populaire espagnole, il incarnait la passion du football pour Angel, 72 ans.

« C’était un personnage public assez sympa, aimé de toute l’Espagne. Des supporters de la Roja comme lui, il n’y en avait pas beaucoup », raconte Angel.

Présent sur dix Coupes du monde et huit championnats d’Europe, ce tenancier de bar à Valence avait accompagné tout de rouge vêtu, tambours en bandoulière la Roja aux quatre coins du globe.

Il n’avait pourtant pas pu faire le voyage au Qatar en 2022, faute de logement. Un personnage iconique pour Miguel, 26 ans. « On avait beaucoup d’affection pour lui. On l’aimait pour sa singularité, son soutien sans faille, sa passion du football. C’était une figure mythique, tout le monde le connaissait. Maintenant, il nous encouragera depuis là-haut », souhaite Miguel.

Les hommages pleuvent dans le monde du sport espagnol. Malade depuis plusieurs années, il avait assisté en mars à son dernier match à Valence, pour voir l’Espagne se qualifier en demi-finale de la ligue des nations face aux Pays-Bas.

Le mois prochain, l’équipe d’Espagne jouera contre la France sans son plus fervent supporter.

Crédits-Photos: Medi1/news, le Figaro et le devoir.