Les assaillants ont « réussi à l’atteindre à environ 200 mètres avant d’arriver au pénitencier » de Guayaquil, « et ont ouvert le feu » à au moins 20 reprises, a indiqué le chef de la police de la zone, Santiago Tuston. Lui, et son chauffeur qui a été grièvement blessé, circulaient dans une camionnette près de la prison du Littoral à Guayaquil, une zone où les forces de l’ordre sont pourtant très présentes. Selon la presse locale, l’attaque a eu lieu peu après 07h30 (12h30 TU), et les tireurs ont réussi à prendre la fuite.

Le lieutenant colonel Porfirio Cedeño était commandant du Groupe d’opérations spéciales de l’armée de l’air équatorienne. Il se rendait à Manta, à 200 km de Guayaquil, pour participer à une cérémonie militaire. Les deux villes portuaires situées sur la côte pacifique de l’Équateur sont parmi les plus touchées par les violences liées au narcotrafic.

Autrefois havre de paix, l’Équateur, situé entre les deux plus grands producteurs de cocaïne au monde, la Colombie et le Pérou, est une zone d’expédition de poudre blanche vers les États-Unis, premier consommateur mondial, et l’Europe.

Malgré la « guerre » déclarée par le président Daniel Noboa aux cartels de narcotrafiquants, l’Équateur a enregistré en 2023 un record de 47 homicides pour 100 000 habitants. Un chiffre descendu à 38 en 2024, selon les données officielles. « Cela montre l’état de guerre dans lequel l’Équateur est plongé », a indiqué la présidence dans un communiqué condamnant l’assassinat.

« Il est entre nos mains de faire en sorte que cet acte de lâcheté devienne la fin d’une ère de terreur et des misérables qui en sont les protagonistes », a déclaré le ministre de la Défense, Gian Carlo Loffredo, lors d’une cérémonie militaire à Manta à laquelle devait participer le colonel Cedeño. « Faisons en sorte qu’à cette douloureuse minute de silence d’aujourd’hui, succède un cri de guerre » contre le crime organisé, a-t-il dit.

Jeudi, les autorités ont porté de grands coups contre la délinquance lors des opérations « Phoenix 8 », « Interdiction 5 » et « Saphir » durant lesquelles plus de 10 tonnes de drogue ont été saisies et 66 personnes capturées. L’assassinat de Porfirio Cedeño prouve cela dit que les gangs armés n’ont pas l’intention de céder.

Les réactions se multiplient après l’incendie de l’hôpital général.

L’incendie de l’hôpital général de Port-au-Prince, attribué à la Coalition de gangs « Viv ansanm » et survenu le jeudi 13 février, plonge le secteur médical dans l’émoi et la consternation. Révolté et indigné, le personnel soignant dénonce un acte inacceptable et s’inquiète des conséquences pour l’avenir de cette institution sanitaire. Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui expriment leur ras-le-bol face à cette nouvelle tragédie.

À Haïti, l’hôpital général, vieux de plus de cent ans et considéré comme le plus grand centre hospitalier public du pays, est depuis quelque temps la cible privilégiée des gangsqui contrôlent presque toute la capitale. Les services d’orthopédie, de chirurgie et la salle hébergeant les archives de l’hôpital ont été particulièrement touchés par le sinistre. Un appareil très coûteux qui permet d’extraire des projectiles des corps a été entièrement détruit par les flammes.

Pour le directeur exécutif de l’hôpital, le docteur Prince Pierre Sonson, cette nouvelle attaque est tout simplement inadmissible et révoltante. « Même dans les pays en guerre, les institutions sanitaires et les médecins sont respectés. C’est avec dégoût et déception que nous constatons la situation dans laquelle se trouve le pays », déplore-t-il.

« L’État ne protège pas vraiment les institutions sanitaires »

Colère et incompréhension sont également présentes chez le secrétaire exécutif de l’association médicale haïtienne. Le docteur Ardouin Louis Charles se demande jusqu’où veulent aller les gangs armés. « Nous exprimons notre indignation et notre colère. C’en est trop ! L’État ne protège pas vraiment les institutions sanitaires », assure ce dernier.

Alors qu’Haïti est en manque cruel d’infrastructures sanitaires standards, les gangs armés continuent de s’attaquer aux hôpitaux, aggravant ainsi la crise et privant la population de soins essentiels.

Équipe de France: le coup de pouce de Didier  Deschamps  à Zinédine Zidane.                                                                                                                Il a déjà songé à son remplaçant. Dans les colonnes de L’Équipe ce jeudi 13 février, Didier Deschamps, qui officialisait, au début du mois de janvier, son départ après la Coupe du monde 2026, a estimé que Zinédine Zidane était «un très bon candidat, naturel et (…) attendu» à sa succession en tant que sélectionneur de l’équipe de France de football.

«Après, je ne sais pas s’il en aura envie», a nuancé le footballeur international de 56 ans. Il a rappelé que ce serait «la décision» du numéro 10, mais aussi celle du président de la fédération française, Philippe Diallo.

L’éventuelle décision de «Zizou» est guettée, depuis l’annonce de Didier Deschamps au terme de son contrat en 2026, après le Mondial aux États-Unis et quatorze ans à la tête des Bleus. Entraîneur à succès avec notamment trois sacres en Ligue des champions glanés avec le Real Madrid (2016, 2017, 2018), Zinédine Zidane est le grandissime favori pour succéder à son ancien capitaine chez les Bleus, champions du monde 1998 et d’Europe en 2000.

KYLIAN MBAPPÉ FERA «ÉVIDEMMENT» PARTIE DE LA SÉLECTION.

Au cours de son entretien, Didier Deschamps a tout de même confirmé que Kylian Mbappé serait «évidemment» à nouveau présent au sein de la sélection, alors que le buteur vedette du Real Madrid et capitaine des Bleus était absent des deux derniers rassemblements, et a connu une période compliquée à son arrivée à Madrid.

En litige financier avec son ancien club du Paris Saint-Germain et en butte à une intégration difficile au Real Madrid, sous le regard critique des médias espagnols, l’attaquant a également été impliqué un temps par la presse suédoise dans une affaire de viol avant que la justice, qui n’a jamais cité son nom, ne décide mi-décembre de clore l’enquête.

«Il sera là, s’il ne lui arrive rien d’ici là. Il est très attaché à l’équipe de France, même s’il a eu une période personnelle compliquée. Il a retrouvé tous ses moyens et, forcément, ça se voit dans son jeu, et dans sa tête aussi», a expliqué le sélectionneur, affirmant que Kylian Mbappé resterait capitaine.

Pour l’heure, les Bleus de Didier Deschamps affronteront les 20 et 23 mars prochains la Croatie pour une place pour le «Final Four» de Ligue des nations en juin, avant les qualifications pour le Mondial nord-américain.

Crédits-Photos: Lomé Actu, Outre-mer la 1ère et Sport/fr