L’histoire en effet accélère et en cette fin 2024, deux partenaires historiques de la France, le Sénégal et le Tchad, ont choisi de couper les amarres militaires, mettant fin à une présence armée héritée de l’histoire. Dans quelques semaines ou mois tout au plus, il n’y aura plus ni éléments français à Dakar ni drapeau français sur le camp Kosseï à Ndjamena.

Il reste le Gabon et surtout la Côte d’Ivoire, mais que ce soit à Abidjan ou au camp de Gaulle à Libreville, la nouvelle philosophie est déjà à l’œuvre. Elle repose sur des emprises d’abord partagées, puis qui seront entièrement placées sous l’autorité des pays hôtes. Il n’y aura donc plus de grosse base, ni contingent, mais des détachements de liaison interarmées. Des noyaux clés d’une grosse centaine de militaires auront pour mission d’accueillir des détachements temporaires dont la taille fluctuera au gré des exercices, des formations et des opérations

Djibouti est donc la dernière emprise militaire française sur le continent africain. C’est une base éminemment stratégique, tournée vers l’Indo-Pacifique, un point d’appui vers les territoires français de l’océan Indien, c’est aussi un pôle de stabilité dans un environnement régional qui est un véritable chaudron.

Djibouti est aussi le seul port en eau profonde de la région, la France y déploie 1 500 hommes en permanence au service notamment d’une base navale et d’une base aérienne. Cela à quelques encablures du détroit de Bab-el-Mendeb où transite 15 % du trafic maritime mondial. Djibouti et Paris sont liés par un accord de défense très spécifique qui inclut une clause de sécurité : la France assure la police du ciel et s’engage à protéger Djibouti.

Mais les forces françaises n’y sont pas seules. Les États-Unis y possèdent aussi leur seule base permanente en Afrique. Et en 2017, Pékin y a ouvert sa première base militaire à l’étranger, une emprise qui depuis n’a cessé de prendre de l’importance. Selon les observateurs, les Chinois poussent, le port de Djibouti n’est en effet pas extensible, et la place se monnaye cher.

A la veille des fêtes de fin d’année, les habitantes et habitants de Pernier, banlieue de Pétionville (périphérie est), abandonnée à la fureur des gangs armés, ne se lassent pas d’attirer l’attention des autorités de l’exécutif et de la police sur la situation catastrophique de cette zone qui ne fait qu’empirer.

Plusieurs rues situées à l’entrée de Pernier, notamment les communautés de Bois-Greffin, sont devenus de nouveaux territoires contrôlés par des gangs, sans que les autorités et la police n’aient manifesté aucune attention vis-à-vis des appels pressants préalablement lancés.

États-Unis-Panama: Trump veut récupérer le canal

Le président élu américain Donald Trumps’en est pris samedi aux droits de passage, selon lui « ridicules », auxquels sont astreints les navires américains empruntant le canal du Panama et a menacé d’exiger la reprise du contrôle de cette voie de navigation par les États-Unis.

Donald Trump a laissé entendre que la Chine exerce une influence croissante sur le canal, une voie maritime essentielle pour les entreprises et les intérêts américains qui y font naviguer leurs marchandises entre les océans Atlantique et Pacifique.

Pas d’arguments juridiques.

Les États-Unis n’ont aucun argument juridique à faire valoir pour récupérer le canal du Panama. Certes, ce sont bien eux qui l’ont construit au début du vingtième siècle, quand le petit pays d’Amérique centrale était un protectorat américain. Mais le Panama a obtenu la pleine souveraineté sur le canal il y a 25 ans, et ne compte pas y renoncer.

Après avoir chassé environ 800 personnes de leurs demeures, les gangs ont fait main basse sur toutes les résidences de la zone, livrées au pillage, depuis plusieurs semaines, rapportent des riverains.

« Pourquoi les forces de l’ordre ne manifestent-elles pas leur présence au moins pour dissuader les membres de gangs et préserver le peu qui reste de biens », s’interrogent-ils.

S’étant pour la plupart réfugié dans des camps improvisés, dans des conditions infra-humaines, ils ont témoigné au micro d’AlterRadio, de la cruauté des gangs, qui ont tué et violé des personnes, vandalisé et pillé l’ensemble des résidences situées dans le bloc.

Les portails qui ont été forcés restent grands ouverts, de même que les portes des maisons éventrées. Des objets divers tirés des maisons assautées sont éparpillés dans les rues sans vie. Les cours sont vidées, y compris des rares voitures qui y étaient garées ou de tout équipement jugé important.

Les agents de la police et de la Mission multinationale d’appui ne franchissent pas les limites de l’Académie de police, située à 5 minutes de l’endroit nouvellement sous l’emprise des gangs.

Depuis la dernière poussée de la crise politique en Haïti, avec la mésentente au niveau du pouvoir exécutif, puis le remplacement du premier ministre Garry Conille par Didier Fils-Aimé, le 11 novembre 2024, l’étau s’est resserré autour de divers quartiers de Pernier, comme dans d’autres zones de la capitale.

Dans ce contexte, une avancée significative des malfrats est également observée dans des quartiers du centre de la capitale. À Nazon et Solino, plusieurs personnes continuent d’être tuées ou blessées par les bandits de Viv Ansanm, qui y sèment la terreur, ainsi que par des balles perdues.

Haïti: prolongation de l’état d’urgence.

La prolongation de l’état d’urgence sécuritaire sur tout le territoire national du 22 décembre 2024 au 21 janvier 2025 a été décidée pour faciliter les diverses interventions des forces de l’ordre dans les luttes contre l’insécurité et contre les gangs armés.

Pour une partie des citoyens, cette mesure est un signe que l’État cherche à reprendre le contrôle des zones dominées par les gangs. Il y a par exemple Abigaïl, étudiante à l’université d’État d’Haïti, qui se dit optimiste : « Selon moi, c’est une très bonne décision. Si le gouvernement utilise l’état d’urgence correctement, cela nous permettra de mobiliser plus de ressources et de moyens pour combattre les gangs. »

Mais la population, quotidiennement confrontée à l’insécurité, reste divisée sur l’impact réel de cette décision. Certains se montrent ainsi sceptiques face à ce qui pourrait n’être qu’une répétition des mesures passées, à l’image de Jonathan Gédéon, économiste de formation. « Je suis très pessimiste quant à l’état d’urgence décrété par le gouvernement. De nombreux états d’urgence ont déjà été décrétés par le passé dans le pays, mais nous constatons que la situation ne fait que se détériorer », commente-t-il.

Ce n’est pas Mysuel Timothé qui dira le contraire. Selon lui, ces mesures n’auront vraiment aucun effet dissuasif tant que les autorités ne manifestent pas une volonté réelle de combattre les gangs : ​​​​​​​« Je suis très sceptique par rapport à tout ce que le gouvernement prône en ce qui concerne cette situation chaotique dans le pays. Je ne vois pas la volonté du côté des autorités de l’État de mettre un terme à l’insécurité et stopper les gangs. »

Dans la foulée, la police nationale d’Haïti assure avoir renforcé ses dispositifs pour protéger la population à l’approche des fêtes de fin d’année. Mais pour de nombreux citoyens, seule une action durable contre les gangs pourra réellement ramener la sécurité. Encore en début de semaine, des membres de groupes armés ont incendié un important hôpital de Port-au-Prince.

Le combat que tout le monde attendait il y a quelques années pourrait enfin avoir lieu. Tous les deux battus par deux fois par Oleksandr Usyk, Tyson Fury et Anthony Joshua pourraient finalement s’affronter dans les prochains mois dans un combat entre britanniques qui s’annonce marquant.

«C’est le plus grand combat de l’histoire de la boxe britannique et tout le monde voudra le voir , a déclaré à DAZN Eddie Hearn, le promoteur de Matchroom. Ce n’est pas un Tyson Fury qui avait l’air fini (face à Usyk). Il est encore potentiellement au sommet de sa forme, mais il n’est pas assez bon pour battre Olexandr Usyk».

LE MYSTÈRE RESTE ENTIER.

Une proposition qui pourrait relancer les deux boxeurs. Même si, pour le moment, le «Gypsy King» (346ans) a refusé de dire s’il se battrait encore après sa double défaite et la perte de son titre WBC.

A noter que si Tyson Fury vient de perdre deux fois de suite, Anthony Joshua (35 ans) reste sur un revers par K.-O. face au champion IBF Daniel Dubois en septembre.

Usyk sur le toit de la boxe.

Oleksandr Usyk a remporté samedi par décision unanime la reprise de son championnat des poids lourds contre Tyson Fury, restant invaincu dans les deux divisions et confortant sa place parmi les grands.

L’Ukrainien, qui a dicté le rythme et touché Fury à plusieurs reprises avec son crochet gauche précis, s’est vu attribuer la victoire ce samedi en Arabie Soudite, à la faveur des juges qui ont tous scoré les débats 116-112. Infligeant par la même occasion à Fury sa deuxième défaite d’affilée. La victoire d’Usyk le porte à 23-0 avec 14 K-O et prolonge l’une des meilleures carrières de tous les temps qui comprend l’or olympique et le titre de champion incontesté des poids croisés.

« C’est un grand combattant, c’est une grande performance », a salué Usyk, 37 ans, à propos de Fury, qui était invaincu depuis 35 combats jusqu’à ce qu’il perde leur combat d’unification des quatre ceintures en mai. Seules les ceintures WBA, WBO et WBC étaient en jeu cette fois-ci après qu’Usyk, concentré sur la lucrative revanche, a renoncé à son titre IBF plutôt que d’affronter le challenger Daniel Dubois.

En battant Fury il y a sept mois, « The Cat » avait déjà rejoint Muhammad Ali, Joe Louis et Mike Tyson en tant que poids lourd incontesté, et le premier de l’ère des quatre ceintures. Et côté Fury, la défaite ouvre un avenir incertain pour l’homme de 36 ans, avec un palmarès de 34-2-1, qui avait déjà annoncé sa retraite en 2022 avant de changer d’avis et de remonter sur le ring.

Crédits-Photos: Afrique XXI, le Temps et Actu MMA.