Les Évêques de l’Église Catholique en Haïti ont brisé le silence et fait entendre la voix du peuple haïtien qui crie face à l’abandon. Dans un message empreint d’espérance, ils ont exprimé leur profonde préoccupation face à la violence des bandits armés, à l’indifférence des dirigeants politiques et à la crise sociopolitique qui sévit depuis quatre ans.
Le cri de désespoir du peuple haïtien résonne profondément dans le cœur des Évêques. Ils rappellent que ce peuple aspire à vivre dans la dignité et la paix, mais il est pris en otage par la violence impitoyable des gangs. Les bandits armés ont presque pris le contrôle de la région métropolitaine de Port-au-Prince, laissant la population dans la terreur.
La situation actuelle est décrite comme l’une des crises les plus longues et les plus meurtrières de l’histoire du pays. Les Évêques soulignent que la guerre et la violence ne font qu’aggraver la situation et appellent à une transformation de ces conflits en un nouveau processus axé sur la paix.
Face à cette réalité sombre, les Évêques invitent le peuple haïtien à devenir une « Église qui sert » en sortant de ses temples pour soutenir l’espérance, promouvoir l’unité, et semer la réconciliation. Ils appellent à l’organisation de prières et de neuvaines pour la délivrance du pays de l’emprise des gangs.
Les Évêques exhortent également les autorités à prendre des mesures concrètes pour mettre fin à la violence, à cesser leur complicité avec les gangs armés, et à construire un dialogue basé sur les besoins réels du peuple haïtien.
En conclusion, les Évêques appellent à la prière et à l’action pour sortir Haïti de cette crise dévastatrice et pour que la paix et la justice règnent à nouveau dans ce pays meurtri.
Signé par les Évêques:
- Mgr Launay SATURNÉ, Archevêque Métropolitain du Cap-Haïtien, Président de la CEH
- Mgr Max Leroy MÉSIDOR, Archevêque Métropolitain de Port-au-Prince, Vice-Président de la CEH
- Mgr Désinord JEAN, Évêque de Hinche, Économe de la CEH
- Chibly Cardinal LANGLOIS, Évêque des Cayes, Conseiller
- Mgr Pierre André DUMAS, Évêque d’Anse-à-Veau / Miragoâne
- Mgr Joseph Gontrand DÉCOSTE, SJ, Évêque de Jérémie
- Mgr Yves Marie PÉAN, CSC, Évêque des Gonaïves
- Mgr Marie Érick Glandas TOUSSAINT, Évêque de Jacmel
- Mgr Quesnel ALPHONSE, SMM, Évêque de Fort-Liberté
- Mgr Carles Peters BARTHELUS, Évêque de Port-au-Prince
Ce message des Évêques catholiques d’Haïti appelle à l’action, à la solidarité, et à la prière pour mettre fin à la crise qui sévit dans le pays et restaurer la paix et la dignité du peuple haïtien.
Rivière Massacre: Des avions dominicains survolent la frontière.
La République dominicaine a fermé toutes les frontières terrestres, aériennes et maritimes avec Haïti vendredi, en raison d’un différend concernant la construction d’un canal sur le sol haïtien, en vertu d’un traité signé entre les pays en février 1929. Des soldats dominicains armés ont patrouillé aux diffèrent points d’entrée et des avions militaires ont survolé le pays.
Les vols ont été annulés et les villes frontalières, qui regorgent habituellement de vendeurs et d’Haïtiens traversant quotidiennement les points frontaliers pour aller travailler en République dominicaine, ont été réduites à l’impasse. Des foules de personnes du côté haïtien se sont rassemblées à l’ombre des arbres pour observer la scène vendredi tandis que les activités de creusage et d’aménagement se poursuivent sans relâche.
Le président dominicain, Luis Abinader, a déclaré que la mesure resterait en place « aussi longtemps que nécessaire ». Une mesure qui, selon l’ancien parlementaire haïtien, Jacques Sauveur Jean, serait dictée par “un syndicat d’ambassadeurs appelé Core Group, les vrais maitres du Palais National depuis l’assassinat de l’ancien président Jovenel Moise”.
La crise diplomatique a débuté au début du mois lorsque des ouvriers haïtiens ont repris la construction d’un canal près de la rivière Massacre, qui longe la frontière, afin d’atténuer la sécheresse qui a frappé la plaine de Maribaroux en Haïti. La rivière porte ce nom à cause d’un affrontement sanglant entre les colonisateurs espagnols et français au XVIIIe siècle, et a été le théâtre d’un massacre d’Haïtiens par l’armée dominicaine en 1937.
Baiser forcé: Les championnes du monde espagnoles ne reviendront pas en sélection.
Le combat continue. Les joueuses espagnoles refusent toujours de revêtir le maillot de leur sélection, et ce, malgré le départ de Luis Rubiales.
Selon une source proche de l’instance dirigeante du football espagnol à l’AFP, les joueuses «ne reviennent pas».
L’annonce de ce refus survient à quelques heures de la présentation, prévue à 16h, de la liste de la «Roja» féminine pour les matchs contre la Suède et la Suisse, dans le cadre de la première édition de la Ligue des Nations féminine. Une liste constituée par la nouvelle sélectionneuse, Montsé Tomé.
Pour rappel, les 23 championnes du monde avaient fait part fin août de leur refus de reporter le maillot de l’Espagne tant que les dirigeants du foot espagnol restaient en place, après le baiser forcé du président de la fédération Luis Rubiales à la joueuse Jennifer Hermoso, juste après leur sacre mondial le 20 août à Sydney (Australie).
Ce refus de revenir en sélection perturbe les différentes instances du football qui semblaient optimistes après la démission de Luis Rubiales et le limogeage du sélectionneur de l’équipe féminine Jorge Vilda, dont les méthodes étaient critiquées par ses joueuses.
Crédits-Photos: Vision 2000, Metropole/ht et TV5-Monde.