Le chef de la police panaméenne aux frontières (Senafront) a accusé vendredi le cartel de la drogue colombien du “Clan del Golfo” de contrôler le trafic des migrants qui transitent par la dangereuse jungle du Darien, à cheval sur la frontière entre les deux pays.

“Actuellement, tout le trafic de migrants (dans le Darien), selon les rapports de nos services de renseignement, est géré, organisé et développé par l’organisation narco-terroriste du Clan del Golfo, du côté colombien”, a déclaré à la presse le chef du Senafront, Oriel Ortega, en présentant une opération visant à combattre les criminels qui rançonnent les migrants.

“Nous avons trouvé des Colombiens qui détroussaient les migrants, nous avons trouvé des Colombiens qui traçaient des sentiers pour éviter ceux où sont nos patrouilles afin d’éviter les contrôles”, a insisté M. Ortega.

Crédit-Photo: TV5-Monde.

Le problème d’Haïti n’est pas les gangs mais les Haïtiens eux-mêmes soutient le Dr Jean William Pape.

« Les politiciens n’ont pas de conviction sur ce qu’ils veulent vraiment pour Haïti », a soutenu le Dr Jean William Pape qui s’exprimait sur la crise haïtienne, le vendredi 2 juin dernier. « Les politiciens haïtiens sont le premier obstacle à la résolution de la crise multiforme qui sévit dans le pays », a-t-il déclaré.

« Le problème vient de nous. Comme on ne peut pas s’entendre, il est impossible pour l’international de s’entendre pour nous venir en aide. Pour nous aider, il ne faut pas qu’il y ait de confusion sur ce qu’on veut réellement », a indiqué le Dr Jean William Pape.

« Nous sommes égoïstes. Lorsque nous ne sommes pas directement concernés, c’est comme si le problème n’existait pas. Alors sachez que dans notre cas, le problème nous concerne tous », a fait remarquer le Dr Pape. Il croit que les politiciens haïtiens sont les premiers stimulants de la crise qui sévit dans le pays. « Je suis sidéré de voir qu’après deux ans, nos politiciens se sont livrés encore à des palabres. La population se fait rouler dans la farine par l’international comme par les politiciens », a-t-il fustigé.

Le Dr Jean William Pape a rappelé que l’insécurité a des conséquences graves sur le fonctionnement de la société. « L’insécurité est la principale cause de la crise alimentaire; près de trois millions d’Haïtiens ont de la difficulté à trouver des aliments en quantité et en qualité. Dans notre expérience, c’est pour la première fois qu’ on reçoit autant d’enfants en malnutrition modérée et sévère », a fait savoir le médecin, qui s’inquiète de l’exode massif des cadres du pays, notamment les professionnels de santé.

Par rapport au niveau élevé de la criminalité dans le pays, le Dr Jean William Pape lance un cri d’alarme sur le fait que les Haïtiens, désespérés par le changement, se tournent vers les groupes d’autodéfense en guise de représailles contre les groupes armés. « Si rien n’est fait, l’escalade de la violence pourrait nous plonger dans une guerre civile. Les Haïtiens appellent à l’aide. La communauté internationale sera tout aussi responsable d’un éventuel génocide en Haïti », a-t-il soutenu.

En ce sens, le médecin sollicite l’appui de la communauté internationale à la Police nationale, accompagné d’une aide humanitaire pour porter assistance à ceux qui sont en situation de catastrophe alimentaire et une aide sociale pour réhabiliter les quartiers contrôlés par les gangs en offrant un avenir meilleur aux jeunes.

« Nous avons besoin de forces internationales expérimentées pour soutenir et former notre police nationale et assurer la sécurité pendant que nous travaillons à la reconstruction de notre gouvernement. L’investissement international dans les programmes sociaux est essentiel pour offrir aux jeunes adultes susceptibles d’être recrutés par les gangs l’alternative d’emploi durable. Il est également essentiel que l’administration Biden mette un terme à l’exportation illégale d’armes des États-Unis vers les gangs haïtiens – la principale source d’armes en Haïti », a indiqué le Dr Pape dans le journal américain New York Times, le jeudi 1er juin 2023.

« Sans cette aide extérieure, de nombreuses autres personnes mourront. Nous demandons à la communauté internationale d’agir immédiatement pour nous aider. Nous ne pouvons pas laisser Haïti disparaître en silence. Le temps presse», a-t-il déclaré.

Crédit-Photo: Le Nouvelliste.

Mondial féminin: Les ventes en berne des billets suscitent des inquiétudes.

La Fifa a annoncé vendredi la mise en vente d’environ 250.000 billets supplémentaires pour la Coupe du monde de football féminin (20 juillet-20 août), alors que les ventes en berne pour les matches disputés en Nouvelle-Zélande suscitent des inquiétudes.

En marge de la vente des billets, la Fifa, qui s’inquiète d’un désintérêt pour le foot féminin, a récemment exhorté les chaînes de télévision à mettre plus de moyens sur la table pour acquérir les droits de retransmission du tournoi alors que plusieurs pays, dont la France, n’ont toujours pas de diffuseurs.

Crédit-Photo: RMC Sport BFM TV.