Après le bombardement russe du port d’Odessa samedi, l’accord conclu la veille entre l’Ukraine et la Russie, et prévoyant des couloirs sécurisés pour exporter par la mer Noire 20 à 25 millions de tonnes de céréales ukrainiennes, est fragilisé, sinon caduc.

De quoi doucher les espoirs des pays africains de voir se calmer les prix de leurs importations alimentaires et de leurs engrais.

L’Afrique pouvait attendre de l’accord entre l’Ukraine et la Russie une baisse des cours mondiaux des céréales, en particulier du blé. Mais selon le spécialiste des matières premières, Philippe Chalmin, le bombardement d’Odessa remet en cause les espérances du continent. « C’est vrai qu’avec un accord, les prix auraient eu logiquement tendance à baisser.

Et qu’à la suite du bombardement du port d’Odessa, le mouvement [de baisse] va être enrayé. Manifestement, ce n’est pas demain ni même après-demain que des céréales ukrainiennes vont pouvoir librement sortir des ports ukrainiens », estime-t-il.

Grâce à l’accord, l’embargo sur les engrais russes aurait dû être levé, ce qui aurait entraîné une baisse des prix des fertilisants, déjà très chers à cause de l’envolée des prix du gaz qui les compose. Il est urgent, souligne Philippe Chalmin de mettre en place des routes alternatives terrestres pour les céréales et les engrais ukrainiens.

« L’Afrique n’a pas grand-chose à espérer de ces mouvements diplomatiques. Et il me semble qu’il vaudrait mieux qu’elle fasse pression sur l’Union européenne pour que celle-ci finance – ce qui ne serait pas très élevé d’ailleurs – les capacités terrestres, notamment ferroviaires, pour sortir par la terre les céréales ukrainiennes, les amener sur le Danube, et pouvoir les exporter au départ des ports roumains ou bulgares. »

Les États africains devront aussi, selon le chercheur, mettre en place des politiques agricoles réduisant leur dépendance alimentaire.

Un faible séisme ressenti samedi à Port-au-Prince

Un séisme de faible intensité et de magnitude de 2,6 s’est produit samedi soir à 06:42 au large de Port-au-Prince.

Ce séisme, dont l’épicentre est situé à environ 48 km au nord-ouest de la Capitale, s’est manifesté à une profondeur de 75 km, rapporte le site spécialisé volcanodiscovery.

Au total, selon un décompte de vulcanodiscovery, deux séismes sont enregistrés sur l’île d’Haïti ou Hispaniola, durant ces dernières 24 heures.

Le plus faible de magnitude 1.8 a libéré une quantité d’énergie sismique combinée estimée à:  5.3 x 108 joules (148 kWh, équivalent à 0.127 tonnes de TNT).

Guerre en Ukraine-Tennis: Andrey Rublev songe à changer de nationalité

La guerre en Ukraine provoquée par la Russie motive certains pays à prendre des décisions radicales concernant les joueurs russes, en les interdisant de participer à certains tournois, comme à Wimbledon au début du mois. Victime de cette situation, Andrey Rublev semble avoir une idée pour pallier cette situation.

Daniil Medvedev, Daria Kasatkina, Andrey Rublev, Aryna Sabalenka, ils ont tous un point commun, celui d’avoir été privé de Wimbledon à cause de leur nationalité.

En soutien au peuple ukrainien, l’organisation du Grand Chelem londonien avait décidé de bannir tous les athlètes russes et biélorusses pour l’édition 2022.

Une situation qui a beaucoup touché le numéro 2 russe, Andrey Rublev, qui a regretté le manque d’attention de l’organisation : “Nous avions proposé des solutions qui auraient pu être vraiment utiles sur le plan diplomatique.

Par exemple, jouer en double mixte avec des joueuses ukrainiennes. Ou alors, ne pas nous battre pour le trophée. Nous voulions montrer qu’il n’y a pas de guerre dans le tennis. En tant que joueur de tennis, je pouvais délivrer le bon message.

Face à cette situation et le manque de solution de ces joueurs, impuissants, Andrey Rublev a même songé à prendre une décision radicale, changer de nationalité : “Peut-être que j’aurais dû pour participer au tournoi… Si on était bannis de tous les tournois, et que je voulais continuer ma carrière, c’est l’une des solutions”, a t-il confié.