Un journaliste a été tué par balle mercredi alors qu’il assurait la couverture d’une manifestation d’ouvriers réclamant un salaire minimum journalier de 1500 gourdes dans le secteur de la sous-traitance. Les faits sont survenus en début d’après-midi alors que la manifestation touchait à sa fin.

Un témoin rapporte  que des hommes lourdement armés et cagoulés ont ouvert le feu sur un attroupement de personnes alors que le véhicule dans lequel ces derniers se trouvaient était l’objet de jets de pierres. Les journalistes se trouvaient entre les manifestants et les hommes armés. Cet incident tragique est survenu dans les parages d’une usine.

Le journaliste Lazarre Maxiben, travaillant pour l’agence Roi des infos (RDI) a succombé à ses blessures avant d’être transporté à l’hôpital Bernard Mevs. « Il présente des ouvertures au niveau du thorax et de l’abdomen. Probablement un vaisseau a explosé. Il est mort sur place », a précisé cette source.

Plus loin, cette même source a précisé que quatre autres blessés par balle sont en train d’être soignés à l’hôpital Bernard Mevs. Trois autres journalistes, notamment Sony Laurore (travaillant pour une agence en ligne dénommée Laurore News) et Yves Moïse (RCH 2000) figurent parmi les personnes blessées. « Parmi les blessés, il y en a un dont le cas est très grave. Il est en salle d’opération. Les autres sont en train d’être stabilisés », a précisé ladite source.

Les ouvriers ont gagné les rues ce mercredi, pour la troisième semaine consécutive, pour continuer d’exiger 1500 gourdes de salaire minimum journalier. Les agents de la Police nationale d’Haïti (PNH) ont tenté de disperser la foule à plusieurs reprises avec des bonbonnes de gaz lacrymogène.

Des organisations de défense des droits humains, des leaders politiques, des sénateurs critiquent régulièrement la répression des agents de la PNH contre les manifestations des ouvriers.