« La situation est sous contrôle », déclare le président Embalo mardi soir à la presse. La situation a été très confuse mardi à Bissau. Des tirs ont été signalés dans le centre-ville près des institutions du pays.

Des détonations qui ont provoqué un début de panique. La Cédéao a condamné une « tentative de coup d’État ». Selon l’agence de presse Lusa, c’est vers 17h20 (heure locale) que les militaires sont entrés dans le palais du gouvernement et que les membres du gouvernement ont été libérés.

Le président Embalo s’est présenté devant la presse mardi soir après plusieurs heures confuses dans la capitale bissau-guinéenne. Entouré du Premier ministre, du vice-Premier ministre et du ministre de la Justice, Umaro Sissoco Embalo a remercié les forces de défense et de sécurité du pays d’avoir empêché le coup d’État qui constitue une « atteinte à la démocratie ».

Cela a été « un acte préparé et organisé », a déclaré le chef de l’État, qui a attribué cette tentative de coup d’État aux « décisions (qu’il a) prises, notamment la lutte contre le narcotrafic et la corruption », sans désigner clairement les auteurs du coup de force. « Les assaillants auraient pu me parler avant ces événements sanglants ayant fait plusieurs blessés graves et des morts », a regretté le chef de l’État, sans toutefois en préciser le nombre.

Mali: la junte décide d’expulser l’ambassadeur de France

L’ambassadeur de France au Mali a trois jours pour quitter le Mali. Décision annoncée lundi 31 janvier en début d’après-midi par les autorités maliennes de transition, à l’issue d’une convocation de Joël Meyer au ministère des Affaires étrangères.

C’est l’ultime épisode de plusieurs mois d’échanges tendus entre les autorités des deux pays et qui laisse planer d’immenses doutes sur la suite des relations entre la France et le Mali.

La France dit prendre note de l’expulsion de son ambassadeur au Mali. Bamako dénonce les propos hostiles des autorités françaises. Les relations entre les deux pays ne cessent de se détériorer depuis que la junte a pris le pouvoir par la force en août 2020.