Après Herat, Kaboul. Vendredi et samedi, des femmes sont descendues dans les rues de la capitale afghane, inquiètes pour le respect de leurs droits d’étudier et travailler alors que les talibans ont désormais le contrôle du pays. «Elles étaient quelques unes hier, elles sont plusieurs dizaines aujourd’hui, femmes et filles rassemblées devant le palais présidentiel réclamant leurs droits et la justice», a ainsi tweeté samedi un journaliste de la chaîne afghane ToloNews.

Vendredi, sur les vidéos relayées par plusieurs journalistes locaux ainsi qu’Amnesty International, des femmes de tous âges étaient entièrement voilées, brandissent des pancartes appelant au respect de leurs droits. «La liberté est notre devise, elle nous rend fières», peut-on lire sur certaines d’entre elles.

Devant le palais présidentiel, des hommes armés sont venus encadrer les manifestantes et tenter de les faire reculer. «Allez-vous en», a crié l’un d’eux selon la chaîne américaine CNN. Certains journalistes sur les réseaux sociaux évoquent des gestes de «violence» et des «tirs de gaz», faisant notamment circuler l’image de la journaliste et défenseure des droits Rabia Sadat blessée à la tête.