Depuis l’arrivée du coronavirus dans le pays en mars, les Chiliens étaient nombreux à douter de la précision des chiffres annoncés par le ministère de la Santé concernant le Covid-19. L’Ordre des médecins lui-même déplorait un manque de transparence de la part du gouvernement, notamment au début de l’épidémie.

Et cette semaine les déclarations de deux hauts fonctionnaires devant la justice font scandale : elles ont affirmé devant les juges d’instruction que le cabinet de l’ancien ministre Jaime Mañalich, qui a démissionné en juin, leur avait demandé de modifier les chiffres des rapports épidémiologiques. Objectif : faire correspondre les données du bureau des statistiques, où travaillaient ces deux fonctionnaires, avec les chiffres annoncés par le ministre de la Santé, qui tenait son propre décompte des cas et des décès.