Cuba entre en jeu dans la lutte contre le nouveau coronavirus. L’un des médicaments utilisés pour combattre l’infection virale qui a déjà causé la mort de 1 380 personnes, est le fruit d’une innovation cubaine. Il ne s’agit pas là d’un remède miracle mais cela suffit à faire la fierté du gouvernement cubain.

Interferon Alfa 2B, c’est son nom, est un médicament antiviral choisi par la commission nationale de santé chinoise parmi 30 autres médicaments pour lutter contre le nouveau coronavirus.

Cette molécule a été l’une des premières à être développé par la biotechnologie cubaine dans les années 80, notamment grâce à une coopération avec les États-Unis. Elle est utilisée pour des infections virales provoquées notamment par le VIH, le papillomavirus ou encore dans certains cas de cancers et d’hépatites.

On a pu lire que 1 500 patients auraient été guéris du coronavirus grâce à cet antiviral cubain… Il n’en est rien, car ce médicament renforce le système immunitaire mais il ne guérit pas le nouveau coronavirus.

Un médicament fabriqué en Chine

L’interferon Alfa 2B est une innovation pharmaceutique cubaine, fabriquée désormais en Chine par l’entreprise mixte Chang-Heber. La coopération biotechnologique et pharmaceutique se développe avec la Chine depuis plus de 15 ans, et Cuba entend bien la renforcer, car elle rapporte actuellement à l’île un crédit de 210 millions de dollars et en industrie l’équivalent de 30 millions de dollars par an.

L’utilisation de l’interféron Alfa 2B pour lutter contre cette épidémie est donc un motif de satisfaction pour le gouvernement cubain, qui s’est empressé d’en rappeler sa paternité sur les réseaux sociaux.


Coronavirus: une banque de Singapour évacuée en raison d’un cas confirmé

DBS, l’une des principales banques de Singapour, a évacué une partie de ses locaux mercredi 12 février. Une personne a été diagnostiquée atteinte du Covid-19. Après la Chine, Singapour est le deuxième pays le plus touché par le coronavirus.

Les locaux de la banque DBS de Singapour, situés au 43e étage de la tour 3 du Marina Bay Financial Centre, ont été évacués mercredi. Les 300 travailleurs singapouriens sont rentrés chez eux à la mi-journée. La mesure peut sembler radicale, mais Singapour prend la menace très au sérieux depuis le début de la crise sanitaire liée au nouveau coronavirus, qui porte le nom de Covid-19.

L’air froid et sec favorise la propagation du virus

Avec la confirmation de ce nouveau cas, le bilan des malades sur le sol singapourien s’élève désormais à 50. Un chiffre qui peut paraître dérisoire en comparaison au décompte des victimes en Chine (près de 45 000 personnes contaminées), mais qui fait pourtant de ce petit État de 6 millions d’habitants le deuxième le plus touché par l’épidémie.

Grande place financière et plaque tournante du trafic aérien mondial, Singapour voit des flux importants de personnes circuler chaque jour. C’est d’ailleurs après un voyage d’affaires à Singapour qu’un ressortissant britannique a contaminé quatre personnes en France, en Haute-Savoie, des cas confirmés le 8 février.

Un membre du ministère de la Santé singapourien a souligné que les bureaux et habitations où plane un air froid et sec, dû à la climatisation, constituent un environnement propice à la vitalité du Covid-19. D’où l’évacuation pure et simple des locaux de la banque DBS.