Onze soldats ont été tués dans une embuscade dans la nuit du 24 au 25 décembre à Hallalé, dans la province du Soum. Pendant ce temps, une délégation gouvernementale s’est rendue à Arbinda après une attaque qui coûté la vie à 35 civils et sept éléments des forces armées.

Une unité du détachement de Namissiguia était la cible de cette nouvelle attaque. L’unité avait pour mission, selon nos sources, de boucler un passage utilisé par les groupes armés. C’est au cours de cette mission de sécurisation que les soldats sont tombés dans une embuscade durant la nuit du 24 au 25 décembre, dans le village de Hallalé, près de la commune rurale de Tongomayel. « Nous sommes en offensive dans cette zone, et une de nos unités a été prise à partie par les groupes armés terroristes », précise une autre source. Une dizaine de soldats a perdu la vie. Par ailleurs, cinq assaillants ont été neutralisés, selon nos informations.

Cette attaque est survenue quelques heures après celle qui avait visé le détachement militaire et les populations civiles de la commune d’Arbinda, dans la même province. Une importante délégation gouvernementale composée d’au moins six ministres, dont ceux de la Défense et de l’Administration du territoire, s’est rendue sur place pour féliciter et encourager les forces de sécurité et les populations. Les membres du gouvernement ont encore demandé aux populations de poursuivre la collaboration avec les forces de sécurité dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.

Iran: Internet coupé à la veille d’un hommage aux victimes de la répression

Les autorités iraniennes ont pris une série de mesures pour éviter de nouvelles violences alors que certaines familles veulent rendre hommage à leurs proches morts durant les manifestations contre la hausse de l’essence. Ils ont notamment décidé de couper internet dans certaines provinces.

L’agence de presse Ilna, proche des milieux réformateurs, a donné l’information : internet a été fortement restreint et même coupé dans certaines provinces iraniennes. Mais cette coupure concerne seulement l’accès au réseau international et non national, rapporte Ilna. Les responsables du ministère des Télécommunications ont ensuite démenti ces informations.

Des appels et des vidéos ont été mis en ligne par certaines familles des victimes des manifestations de novembre pour appeler les Iraniens à participer à des rassemblements pour commémorer leurs mémoires.

En novembre, les autorités avaient coupé Internet dans l’ensemble du pays pendant plusieurs jours pour contrôler les manifestations de protestation. Le pays était plongé dans ce qui est qualifié de « black-out d’internet ». À l’époque, plus de 700 banques ainsi que plus d’une centaine de bâtiments publics et de centres commerciaux avaient été incendiés.

Selon la spécialiste de l’Iran Azadeh Kian, Téhéran redoute une résurgence de la contestation. « Couper Internet est d’une part, une façon d’empêcher les Iraniens contestataires de se connecter, d’être en rapport les uns avec les autres. Et de l’autre, de gagner du temps pour réfléchir à la manière de réprimer les populations contestataires. »