La Corée du Nord a annoncé ce dimanche 8 décembre avoir mené un « essai très important » depuis sa base de lancement de fusées de Sohae. Il s’agit probablement d’un essai au sol de moteur de fusée, selon les analystes. Un essai qui vise à accroître la pression sur Washington.
Selon l’agence officielle nord-coréenne, le test a eu lieu ce samedi 7 décembre dans l’après-midi et aura pour effet de de « changer [le] statut stratégique » du pays. Si le régime n’en dit pas plus, cela fait plusieurs jours que les analystes, sur la base de photos satellites, estimaient qu’un essai de moteur de fusée, au sol, était en préparation.
Ce test de moteur est le prélude probable à un futur tir d’engin capable de mettre en orbite un satellite. Ces lancements sont condamnés par le Conseil de sécurité de l’ONU, qui y voit des essais déguisés de missiles intercontinentaux.
Des travaux de reconstruction avaient été observés
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un avait pourtant promis l’an dernier de démanteler son fameux pas de tir de Sohae. Mais en mars de cette année, alors que les négociations nucléaires avec les États-Unis s’enlisaient, des travaux de reconstruction avaient été observés sur le site.
L’essai annoncé ce dimanche matin peut donc être vu comme une provocation destinée à accroître la pression sur les États-Unis. Pyongyang exige un accord sur le nucléaire et un allègement des sanctions d’ici la fin de l’année. Mais Washington ne montre aucune intention de céder à cet ultimatum.
Climat: l’engagement citoyen au service d’une journée vraiment mondiale
La journée mondiale du climat créée à l’initiative de plusieurs ONG, mais dont les citoyens sont les principaux acteurs, est célébrée le 8 décembre pour rappeler la menace bien réelle du réchauffement climatique et la nécessité d’agir.
La journée mondiale du climat est aussi l’occasion de rappeler quelques chiffres et d’alerter l’opinion sur les conséquences prévisibles du réchauffement climatique. Car notre planète se réchauffe, et nombreux sont celles et ceux qui en souffrent déjà. Au milieu de la 25e conférence des Nations Unies sur le climat (COP25), cette journée, accompagnée de marches dans le monde entier, a une valeur particulière.
Une prise de conscience citoyenne
En prévision de la COP21 (21e conférence des Nations Unies sur le climat) qui s’est tenue en France en 2015 et a vu la signature de l’Accord de Paris, des initiatives citoyennes se sont développées.
Dès octobre 2013, pour sensibiliser et fédérer les citoyens autour du réchauffement du climat, le mouvement Alternatiba créait le premier village des alternatives au changement climatique à Bayonne, au Pays basque français.
Des évènements de ce type se sont ensuite multipliés dans le monde entier jusqu’à la COP21. Puis petit à petit, au regard des désastres climatiques récurrents relayés par la presse, les plus jeunes se sont rendu compte de l’urgence à agir pour limiter le réchauffement, jusqu’à la grève scolaire pour le climat, « Friday for future », lancée par Greta Thunberg le 20 août 2018.
On a donc assisté à une prise de conscience de plus en plus partagée, qui a touché largement la société, notamment en raison du lien entre justice climatique et justice sociale.
Au mitan de la COP 25: un moment important
La 25e conférence pour le climat se déroule à Madrid en Espagne, depuis une semaine. Les enjeux de cette conférence pourraient paraître négligeables par rapport à ceux de la COP26, qui déclinera concrètement les engagements des 194 pays pour arriver à stopper le réchauffement global en dessous de 1,5° ou 2° d’ici 2100. Mais les discussions qui se tiennent pendant ces deux semaines à Madrid déboucheront justement sur les plans concrets des États pour réduire de 45 % leurs émissions de gaz à effet dans les dix ans à venir ou les supprimer totalement d’ici 2050.
On attend donc de cette COP une augmentation des ambitions, car au regard des engagements pris par les pays, mais pas forcément tenus, suite à l’accord de Paris, et du rapport du PNUE (Programme des Nations unies pour l’Environnement) paru en novembre 2019, sur le financement des énergies fossiles par ces mêmes pays, on est très loin du compte. La température ne s’arrêtera pas de grimper à 2°.
2019: année noire pour le climat
L’année 2019 a enregistré les mois les plus chauds depuis que l’on mesure les températures et tout le monde a pu en constater les conséquences nuisibles.
Partout sur la planète, les forêts ont brûlé. En Amazonie, ces incendies ont entraîné l’accélération de la fonte des glaciers continentaux. En Australie, la sécheresse conjuguée à des vents violents et à une chaleur exceptionnelle a déclenché des incendies qui restent à ce jour incontrôlables. Ni l’Afrique subsaharienne, ni l’Europe, du Portugal à la Suède en passant par l’Allemagne, n’ont été épargnées.
En France, sur les 60 % du territoire qui ont subi l’une des plus longues sécheresses connues, le manque d’eau et les fortes chaleurs ont décimé les arbres et les cultures, occasionnant des pertes sans précédent. Ces constats, partagés sur l’ensemble du globe cette année, motivent l’envie qu’ont les citoyens d’être écoutés et pris en compte par leurs responsables politiques à l’occasion de cette journée.
Le moteur citoyen
Partout dans le monde, des marches et des manifestations accompagnent donc la journée mondiale. Ce dimanche 8 décembre, en France, à l’appel de plus de 140 organisations non gouvernementales, la marche pour le climat pourrait être l’apogée d’un mouvement qui fédère de nombreux citoyens, avec pour objectif de faire pression sur les participants à la conférence de Madrid.
Car de nombreux sujets sont sur la table : en plus de l’ambition de réduction des émissions de gaz à effet de serre, il y a le financement, par les pays responsables des émissions (sans les États-Unis, sortis de l’accord cette année) des pertes et dommages déjà subis par les pays les plus vulnérables. Or ce un sujet reste pour le moins épineux et la pression de la rue ne sera pas superflue pour entraîner ces États à assumer leurs responsabilités.
Dans l’est de l’Australie, des incendies de plus en plus incontrôlables
Les secours australiens ont ordonné de nouvelles évacuations alors que plus d’une centaine de feux font toujours rage dans l’est du pays. Les incendies s’étendent désormais sur 250 000 hectares et se rapprochent dangereusement de Sydney.
Avec des températures de près de 40°C à proximité des incendies, « les conditions sont devenues très dangereuses et les pompiers pourraient être bientôt dans l’impossibilité d’empêcher l’avancée du feu », a mis en garde le service des pompiers de la ville portuaire Brisbane, dans le Queensland, dont trois banlieues sont désormais menacées. Un conteneur, rempli de feux d’artifice, déchargé d’un bateau, a explosé en raison de la chaleur, mais aucune victime n’a été signalée.
Dans l’État voisin de Nouvelles-Galles-du-Sud, environ 90 incendies continuent de faire rage et la moitié d’entre eux n’a toujours pas été maîtrisée. « Onze feux sont au niveau alerte élevé. La plupart se trouvent au nord de Sydney et s’étendent vers la région du “Central Coast” (côte centrale). Nous avons un autre feu au sud-ouest de Sydney. Et un nouveau foyer d’incendie qui est apparu la nuit dernière à Coffs Harbour, au nord de Sydney, détaille sur la chaîne de télévision ABC le responsable des pompiers de Nouvelles-Galles-du-Sud, Shane Fitzsimmons. Beaucoup de feux sont très intenses et il y a de fortes chances qu’ils gagnent encore en ampleur. »
Au nord de Sydney, plusieurs feux ont fusionné vendredi en un seul « méga feu » qui brûle de façon incontrôlée. La ville subit depuis plusieurs jours les retombées de fumées toxiques, l’incendie s’étendant désormais sur 250 000 hectares à moins d’une heure de voiture de la principale ville du pays.
En outre, les services météo du pays ont prévenu que certaines régions du pays risquaient de souffrir d’une vague de chaleur la semaine prochaine, ce qui pourrait encore compliquer la situation sur le front des incendies.
Les incendies sont courants à l’approche de l’été austral, mais ils ont éclaté très tôt cette année et sont particulièrement virulents. Les chercheurs estiment que le réchauffement climatique contribue à créer des conditions plus propices aux feux.
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