L’administration américaine prolonge d’un an le statut de résident temporaire accordé aux ressortissants de six pays, dont Haïti, le Salvador et le Soudan. Le président américain tente de mettre un terme à ce statut mais les poursuites en justice engagées contre sa décision l’en empêchent pour le moment.

Initialement, l’administration voulait mettre un terme dès le début de l’année prochaine austatut de résident temporaire pour les ressortissants d’Haïti, du Salvador, du Honduras, du Nicaragua, du Népal, et du Soudan. Mais la justice qui a été saisie contraint le département de la sécurité intérieure à reporter l’échéance, en attendant l’issue de la procédure.

Le répit obtenu est d’un an : la nouvelle date d’expiration du statut est fixée au 4 janvier 2021. Plus de trois cent mille personnes sont concernées, dont les deux tiers viennent du Salvador. L’administration fait valoir que dans bien des cas les raisons pour lesquelles ce statut a été accordé ne sont plus valables : pour Haïti, il a été ainsi activé après le terrible séisme de 2010.

Mais les avocats qui défendent le droit des migrants rappellent que la situation dans ces pays ne s’est souvent guère améliorée avec les années, et soulignent que ces résidents ont construit leur vie aux États-Unis : beaucoup se sont en effet mariés et ont aujourd’hui des enfants américains.

La Chambre des représentants a voté récemment un texte qui permettrait aux bénéficiaires de ce statut d’accéder à la nationalité américaine. Mais il n’a pas été examiné par le Sénat.