Les résultats préliminaires de la présidentielle bolivienne ont provoqué de violents heurts entre la police et les forces de l’ordre dans plusieurs villes du pays. Ils donnent le président sortant Evo Morales vainqueur dès le premier tour, après une suspension inexplicable du décompte dimanche soir. Un influent responsable de la société civile a appelé à une grève de 24 heures, mardi.
« Nous commençons à bloquer le pays à midi (16h TU) », a déclaré lundi 21 octobre au soir devant les manifestants Fernando Camacho, le président du Comité Pro-Santa-Cruz, la plus grande ville du pays, dans l’est.
Lundi, de violents incidents ont éclaté dans toute la Bolivie : à Potosi et à Sucre, dans le sud, des partisans de l’opposition ont mis le feu aux tribunaux électoraux ; à La Paz, la capitale, il y a eu des heurts avec la police ; dans l’ouest, à Oruro, le local de campagne du parti au pouvoir a été saccagé au cri de « Fraude, fraude ! »
Dimanche soir, le décompte de la présidentielle avait été suspendu sans explication alors que plus 80% des bulletins avaient déjà été dépouillés. Ils donnaient le président sortantEvo Morales en tête, mais avec moins de dix points d’écart sur le second, Carlos Mesa, ce qui normalement conduit à un second tour.
Mais quand le décompte a repris le lendemain, Evo Morales avait soudain plus de dix points d’avance, avec une victoire qui semble donc assurée dès le premier tour.
L’opposant Carlos Mesa accuse Evo Morales de collusion avec le Tribunal suprême électoral et rejette ces résultats. De leur côté, les observateurs de l’Organisation des États américains se sont dit très surpris devant ce changement de tendance, et ont appelé au calme.
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