Dans un message à la nation lundi soir, le président conservateur Sebastian Piñera a annoncé une réunion mardi avec l’ensemble des forces politiques chiliennes en vue de trouver une issue à la crise.

Un couvre-feu a été décrété pour la troisième nuit consécutive à Santiago, au Chili. L’état d’urgence a même été instauré. C’est la première fois que des militaires patrouillent dans les rues depuis la fin de la dictature du général Pinochet. Près de 10.000 policiers et soldats sont déployés dans le pays pour tenter d’enrayer les émeutes qui éclatent dans les grandes villes. Depuis vendredi dernier, on dénombre 11 morts. Le président Sebastian Piñera estime que son pays est en guerre.

“Quand les militaires s’approchent, les gens lèvent les bras pour montrer qu’ils sont pacifiques”

Lundi, des milliers de personnes sont de nouveau descendues dans la rue pour manifester contre la hausse du prix des transports et contre les inégalités sociales. Europe 1 a pu joindre, sur la Plaza Italia, là où se rassemblent les manifestants, un guide touristique francophone. Jonathan est Suisse et guide touristique au Chili depuis 5 ans.

“Les militaires n’ont rien à faire dans les rues de Santiago”, s’indigne-t-il. “Quand ils s’approchent, les gens lèvent les bras pour montrer qu’ils sont pacifiques… Mais plus ils appliquent des mesures répressives, plus les gens sont fâchés.” Le guide touristique enchaîne les visites le matin mais l’après-midi, quand les manifestations reprennent, il doit annuler les activités. “Beaucoup de familles françaises sont en vacances pour la Toussaint à Santagio mais elles se retranchent dans leur hôtel”, constate-il.

Israël : Netanyahu renonce à former un gouvernement, Gantz mandaté par le président Rivlin

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu jette l’éponge lundi après avoir tenté en vain de former un gouvernement. C’est désormais à son rival Benny Gantz d’essayer de mettre fin à plus de six mois d’impasse politique. 

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé lundi soir qu’il renonçait à tenter de former un gouvernement, laissant la voie libre à son rival centriste Benny Gantz. “Il y a peu de temps j’ai annoncé au président Reuven Rivlin que je lui rendais mon mandat de tenter de former un gouvernement”, a annoncé Benjamin Netanyahu, dans une vidéo mise en ligne sur son compte Facebook.

Un tâche difficile pour Gantz

Le président Reuven Rivlin a indiqué peu après, dans un communiqué de ses services, qu’il avait l’intention de mandater désormais Benny Gantz, chef du parti Bleu-Blanc, pour tenter à son tour de former un gouvernement.


Toutes les factions de la Knesset vont être informées que “le président a l’intention de transférer le mandat pour former le gouvernement, dès que possible, au président de Bleu-Blanc, le député Benny Gantz”, selon le communiqué, qui a précisé que ce transfert aurait lieu jeudi. Benny Gantz, un ancien chef de l’armée, disposera lui aussi de 28 jours pour remplir à bien cette tâche qui s’annonce d’ores et déjà difficile.

Le temps d’agir pour Bleu-Blanc

“Le temps est venu pour agir”, a indiqué lundi soir dans un communiqué le parti Bleu-Blanc, “déterminé à former un gouvernement d’union libéral, mené par Benny Gantz, pour lequel les gens en Israël ont voté il y a un mois”, a-t-il ajouté. Par “libéral”, le parti veut dire qu’il cherchera à limiter l’influence des partis religieux dans la formation d’un gouvernement de coalition.

A l’issue des élections législatives du 17 septembre, Benjamin Netanyahu et son rival Benny Gantz ont récolté respectivement les soutiens de 55 et 54 élus pour diriger le prochain gouvernement, mais sans atteindre le seuil de 61 députés leur permettant de former un gouvernement majoritaire. Le président Reuven Rivlin avait mandaté Benjamin Netanyahu, qui cherche à prolonger son règne, déjà le plus long de l’histoire d’Israël, pour tenter de rallier Benny Gantz dans un gouvernement d’union. Mais les pourparlers n’ont pas abouti.