Sterling Van Wagenen est accusé d’avoir, à deux reprises, commis des attouchements sur une enfant âgée de sept à neuf ans, entre 2013 et 2015. Il a plaidé coupable.
Un cinéaste mormon, co-fondateur du festival de Sundance, a reconnu mardi des attouchements sur une fillette et risque une peine pouvant aller de six ans de prison à la perpétuité.
Accusé d’avoir agressé une enfant de sept ans
Sterling Van Wagenen, 71 ans, a plaidé coupable des faits qui lui étaient reprochés, selon une vidéo de l’audience devant un tribunal d’American Fork, dans l’Utah. Selon le quotidien local Salt Lake Tribune, c’est dans le cadre d’un accord négocié au dernier moment avec l’accusation que le réalisateur a reconnu les faits. Sterling Van Wagenen, qui enseignait également le cinéma à l’université, est accusé d’avoir, à deux reprises, commis des attouchements sur une enfant âgée de sept à neuf ans, entre 2013 et 2015. Le tribunal doit fixer sa peine lors d’une audience prévue le 2 juillet.
Un précédent en 1993 sur un adolescent de 13 ans
Dans un enregistrement audio publié en février, il avait reconnu avoir commis d’autres attouchements en 1993 sur un garçon de 13 ans, ami de son fils venu dormir chez lui à l’époque. Dans cet enregistrement, réalisé en cachette par la victime en 2018, le réalisateur dit avoir avoué ces abus sexuels à la police et à la hiérarchie de sa religion, l’Église des mormons officiellement appelée Église de Jésus-Christ des Saints des derniers jours, dont le siège est dans l’Utah. Selon lui, il n’a jamais été inculpé pour ces faits et a juste été sanctionné au niveau religieux par une sorte d’excommunication temporaire.
Sterling Van Wagenen a co-fondé en 1978 le festival du film américain d’Utah, qui est aujourd’hui devenu le célèbre festival de Sundance. En 1981, il avait été nommé directeur exécutif de l’Institut Sundance par l’acteur Robert Redford, qui était à l’époque marié à la cousine de Van Wagenen. Ce dernier n’a plus de lien avec le festival depuis 1993.
Venezuela : Juan Guaido appelle à poursuivre les protestations après une tentative de soulèvement
Au lendemain des violents affrontements qui ont fait 69 blessés dont deux par balle, dans les rues de Caracas, l’opposant vénézuélien Juan Guaido a appelé ses partisans à “continuer d’avancer dans l”opération liberté'”.
L’opposant vénézuélien Juan Guaido a appelé ses partisans à poursuivre les manifestations mercredi, au lendemain de violents heurts à Caracas dénoncés par le président Nicolas Maduro comme une “escarmouche putchiste” ayant échoué. “J’appelle les Forces armées à continuer d’avancer dans l”opération liberté’. Demain, 1er mai, nous continuerons (…). Dans tout le Venezuela, nous serons dans la rue”, a lancé dans un message vidéo sur les réseaux sociaux Juan Guaido.
Une “escarmouche putchiste”, selon Nicolas Maduro
Mardi, des manifestants se sont violemment opposés aux forces de l’ordre dans les rues de Caracas en soutien à un groupe de militaires qui avaient rallié Juan Guaido. Au moins 69 personnes ont été blessées, dont deux par balle. Dans une allocution télévisée prononcée dans la soirée, le président socialiste Nicolas Maduro a qualifié ces affrontements d'”escarmouche putchiste” et a promis des poursuites pénales contre les auteurs. Il a affirmé que son gouvernement contrôlait la situation, le haut commandement militaire lui étant resté fidèle.
Tout en reconnaissant son échec à rallier la majorité des militaires, Juan Guaido a assuré que la journée de mardi avait mis en lumière des failles dans le soutien de l’armée à Nicolas Maduro. “Il est clair que ce qu’affirmait le régime, qui affirmait contrôler les Forces armées, est une farce”, a-t-il lancé.
Maduro dément toute tentative de fuite vers Cuba
Nicolas Maduro a par ailleurs démenti des affirmations du secrétaire d’État américain Mike Pompeo, selon lesquelles il avait été sur le point mardi matin de fuir vers Cuba avant d’en être dissuadé par la Russie. “Monsieur Pompeo, je vous en prie, quel manque de sérieux”, a raillé le président vénézuélien. Les États-Unis “se tiennent aux côtés du peuple vénézuélien”, avait assuré peu avant le président américain Donald Trump.
Son conseiller à la sécurité nationale, John Bolton, a lui lancé un ultimatum aux dirigeants militaires vénézuéliens. “Votre heure a sonné. C’est votre dernière chance”, a-t-il tweeté à l’adresse du ministre de la Défense Vladimir Padrino, du chef de la garde présidentielle Ivan Hernandez et du président de la Cour suprême Maikel Moreno.
De violents affrontements alors que des soldats ont fait défection
Mardi matin, aux abords de la base militaire de La Carlota, de violents affrontements avaient éclaté entre les forces de l’ordre loyalistes et des milliers de manifestants pro-Guaido. Un véhicule blindé a foncé sur un groupe de manifestants de l’opposition, laissant plusieurs personnes au sol, selon les images de la télévision locale.
Des soldats arborant un ruban bleu, signe de ralliement à Juan Guaido, étaient positionnés, armes à la main, dans l’est de la capitale. Des manifestations ont également eu lieu à Maracaibo, San Cristobal, Barquisimeto (ouest) et Valencia (nord), selon des témoignages d’habitants. À l’aube, dans une vidéo tournée depuis la base militaire de La Carlota, Guaido avait annoncé sur les réseaux sociaux avoir le soutien d’un groupe de “soldats courageux”. Il était entouré d’un petit groupe d’hommes en uniforme.
Un pays en grave crise
Depuis le 23 janvier, le Venezuela, confronté à la plus grave crise de son histoire avec une économie au ralenti, une monnaie naufragée et des pénuries, compte de fait deux “présidents”. D’un côté, le député de centre droit Juan Guaido, reconnu comme président par intérim par une cinquantaine de pays dont les États-Unis, et de l’autre le chef de l’Etat en exercice, Nicolas Maduro, soutenu par la Chine et la Russie. Nicolas Maduro a été réélu en juillet 2017 au cours d’un scrutin qui n’a été reconnu ni par l’Union européenne, ni par les États-Unis.
États-Unis : deux morts et des blessés lors d’une fusillade dans une université
Une fusillade a éclaté dans une université à Charlotte en Caroline du Nord, faisant deux morts et plusieurs blessés graves. Le tireur serait un étudiant en histoire de 22 ans.
Deux personnes sont mortes et quatre autres ont été blessées, dont plusieurs grièvement, lors d’une fusillade mardi après-midi sur le campus de l’université de Caroline du Nord, à Charlotte, ont indiqué les autorités locales.
Trois blessés graves
Les deux personnes décédées sont des garçons âgés de 17 et 18 ans, rapporte par ailleurs une antenne locale de la chaîne Fox. Le pronostic vital de deux des blessés est engagé, ont fait savoir les services de secours, précisant que le bilan était encore susceptible d’évoluer. Le responsable de la sécurité de l’université Jeff Baker a fait état plus tard de “trois blessés graves” lors d’une conférence de presse. Son équipe est intervenue rapidement pour mettre fin à la fusillade et interpeller le tireur, qui était “armé d’un pistolet”. “Nous nous entraînons pour ce genre d’incidents”, a dit Jeff Baker. “Nous avons simultanément placé le campus en confinement grâce à un système qui nous permet de le faire en appuyant sur un seul bouton”.
Le suspect : un étudiant en histoire de 22 ans
La police de Charlotte-Mecklenburg a écrit sur Twitter “inspecter un par un les locaux du campus”, et n’avoir “aucune raison de penser que quelqu’un d’autre soit impliqué”. “Le campus reste placé en confinement pendant que la police inspecte chaque bâtiment. Cela pourrait prendre plusieurs heures supplémentaires”, a tweeté de son côté le service d’urgence de l’université. Selon des médias locaux, le suspect est un étudiant en histoire de 22 ans ayant récemment abandonné les études qu’il suivait dans cet établissement, où l’année universitaire prenait fin ce mardi.
“Nous étions dans la bibliothèque, il est entré et les gens ont immédiatement couru dans le couloir en criant qu’il y avait un tireur”, a raconté à NBC un témoin qui dit s’être barricadé dans une salle avec d’autres étudiants. “Nous avons mis une table devant la porte, éteint les lumières et attendu un certain temps avant que la police arrive”.
Cette fusillade intervient trois jours après qu’un jeune homme de 19 ans a ouvert le feudans une synagogue de Californie, tuant une femme et blessant trois personnes.
Japon : l’empereur Naruhito accède officiellement au trône
Après l’abdication de son père Akihito, le nouvel empereur du Japon, Naruhito, a officiellement accédé au trône du Chrysanthème. Le Pays du Soleil levant est désormais dans l’an 1 de l’ère Reiwa.
Naruhito a officiellement accompli mercredi ses premières obligations en tant que 126ème empereur du Japon, promettant de se tenir toujours “au côté du peuple”, au lendemain de l’abdication de son père Akihito.
Une rapide cérémonie (presque) exclusivement masculine
Au cours d’un cérémonial très codifié de six minutes, au côté de son frère cadet devenu prince héritier, le nouveau souverain de 59 ans, vêtu d’un costume queue-de-pie et portant des attributs (un grand collier et des décorations), a acté son accession au trône du Chrysanthème. Il s’est symboliquement vu attribuer les sceaux royaux et les trésors sacrés – une épée, un joyau et un miroir, dont la possession officialise son statut d’empereur – devant une assistance d’où les femmes de la famille impériale étaient exclues. La seule invitée était l’unique ministre féminine du gouvernement de Shinzo Abe.
L’empereur était arrivé un peu plus tôt à bord d’une voiture noire, après avoir salué la petite foule massée le long du parcours, alors que le soleil était revenu sur Tokyo. Pendant ce temps, le très touristique sanctuaire Meiji Jingu se préparait à fêter l’événement. Une trentaine de prêtres shinto se sont livrés à une cérémonie pour annoncer l’intronisation aux ancêtres de la famille. Du sake (alcool de riz) a ensuite été offert – une longue queue se formant pour seulement 1.000 élus. Un peu partout dans le pays, des Japonais se sont levés aux aurores pour assister au premier lever de soleil de l’ère Reiwa (belle harmonie), même si un ciel nuageux a souvent gâché le spectacle. Le changement d’ère, un événement exceptionnel, est accompagné d’un congé exceptionnel de 10 jours.
Naruhito promet d’être au côté du peuple
Après la cérémonie, l’empereur a prononcé son premier discours, cette fois en présence de son épouse Masako, arborant un diadème serti de diamants, et d’un plus large public composé d’un peu plus de 260 personnalités. “Je m’engage à agir conformément à la Constitution et à remplir mes obligations de symbole de l’État et de l’unité du peuple, en ayant toujours le peuple à l’esprit et en me tenant toujours à son côté”, a solennellement déclaré Naruhito. Il a aussi dit son “respect” pour l’attitude de son père pendant 30 ans de règne, qui a “partagé les joies et peines du peuple” et témoigné sa “compassion”. Akihito, désormais empereur émérite, était absent.
Un empereur qui va devoir faire sa place
Son successeur a laissé entendre qu’il s’inscrirait dans la continuité de son ascendant, mais, comme le soulignent les éditoriaux de presse mercredi matin, il lui faudra imprimer sa marque. Si d’aucuns espèrent qu’il délivrera au cours de son règne qui débute un message international – on le sait très préoccupé depuis toujours par l’enseignement aux jeunes générations du passé militariste du Japon ou le problème de l’eau dans le monde -, d’autres jugent qu’il devra faire attention à ne pas être trop visible, trop actif.
Le rôle de l’impératrice Masako sera aussi très scruté. Cette polyglotte, qui a renoncé à une carrière diplomatique prometteuse pour entrer dans la famille impériale, a eu du mal à se plier aux rigidités du système impérial.
“Elle remplira ses obligations de façon progressive”, avait prévenu Naruhito l’an dernier.
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