Un tribunal palestinien a condamné lundi à la prison à vie un palestino-américain pour avoir vendu un immeuble de Jérusalem à des juifs, en Cisjordanie occupée.

Un tribunal palestinien a condamné lundi à la prison à vie un palestino-américain pour avoir vendu un immeuble de Jérusalem à des juifs, a indiqué une source judiciaire à Ramallah en Cisjordanie occupée.

Issam Akel, accusé d’implication dans la vente à des acheteurs juifs d’un immeuble à Jérusalem-Est occupée et annexée, a été arrêté en octobre par l’Autorité palestinienne qui siège à Ramallah. Des responsables israéliens et américains ont depuis appelé à sa libération.

Coupable d’avoir vendu du terrain à un “pays étranger”. L’agence officielle palestinienne WAFA a rapporté le verdict mais en identifiant l’accusé comme I.A. seulement. Il a été reconnu coupable de vente de terres palestiniennes à un “pays étranger”, selon l’agence. Mais une source judiciaire a confirmé que le condamné était Issam Akel et qu’il pouvait faire appel de la décision. De telles ventes sont interdites par l’Autorité palestinienne car elles permettent, selon elle, d’accroître la colonisation des quartiers palestiniens de la Ville sainte.

“Nous avons été informés qu’un citoyen américain a été condamné par un tribunal palestinien”, a dit un responsable américain qui a requis l’anonymat. “Lorsqu’un citoyen américain est incarcéré à l’étranger, le gouvernement américain s’efforce de fournir toute l’assistance consulaire appropriée”.

Les États-Unis réclament sa libération. Après l’arrestation d’Issam Akel, la police israélienne a arrêté à deux reprises le gouverneur palestinien de Jérusalem, Adnan Gheith, dans le cadre de l’enquête. En novembre, l’ambassadeur américain en Israël, David Friedman, a affirmé sur Twitter, que la détention de Issam Akel était “contraire aux valeurs américaines et opposée à celles de tous ceux qui défendent la cause de la coexistence pacifique. Nous exigeons sa libération immédiate”.

Jérusalem-Est, un territoire revendiqué

Israël a conquis la partie orientale de Jérusalem en 1967, déclarant en 1980 toute la ville comme sa capitale “éternelle” et “indivisible”. Cette annexion n’est pas reconnue par la communauté internationale qui considère Jérusalem-Est comme un territoire occupé. Les Palestiniens revendiquent Jérusalem-Est comme la capitale de l’État auquel ils aspirent. Toutes les activités de l’Autorité palestinienne à Jérusalem sont considérées comme illégales par Israël.

– Israël : Netanyahu affirme qu’il ne démissionnera pas en cas d’inculpation
Le Premier ministre israélien a affirmé lundi qu’il ne démissionnerait pas en cas d’inculpation dans des affaires de corruption, alors que des élections anticipées sont prévues en avril 2019.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé lundi soir qu’il ne démissionnerait pas en cas d’inculpation dans des affaires de corruption, alors quedes élections anticipées sont prévues en avril 2019.

Interrogé par un journaliste israélien lors d’une conférence de presse en hébreu à Rio de Janeiro, au Brésil, où il effectue une visite officielle, Benjamin Netanyahu a déclaré qu’il ne démissionnerait pas “en cas de convocation pour audition par le procureur général avant les élections”, une procédure obligatoire avant l’inculpation. Le Premier ministre a décidé de convoquer des élections anticipées en avril prochain afin notamment d’éviter une inculpation dans des affaires de corruption, les sondages démontrant qu’il pourrait réussir à garder son poste.

Pas d’obligation légale à démissionner. Légalement, rien n’oblige Benjamin Netanyahu à démissionner s’il est inculpé, tant qu’il n’a pas été condamné et que tous les recours ont été épuisés. Le bras droit du procureur général Avishai Mandelblit, Shay Nitzan, a affirmé mi-décembre avoir transmis au bureau de son chef ses recommandations concernant trois enquêtes pour corruption visant Benjamin Netanyahu, sans toutefois en préciser la teneur.

– Brésil : une investiture sous haute sécurité
Aujourd’hui, Jair Bolsonaro deviendra officiellement président de la République du Brésil à Brasilia, la capitale du pays. Un dispositif de sécurité exceptionnel est prévu pour l’occasion.
Entre 250.000 et 500.000 personnes sont attendues à Brasilia en ce 1er janvier. Pas pour fêter le Nouvel an mais bien pour assister à la cérémonie d’investiture de Jair Bolsonaro, qui a remporté l’élection présidentielle d’octobre dernier, avec 55.1% des suffrages. Le 1er janvier sera donc placé sous le signe de la sécurité, les organisateurs ayant en tête la tentative d’assassinat en pleine rue à laquelle le candidat d’extrême-droite avait échappé en septembre.