Les membres de l’accord de Montana posent désormais trois conditions pour continuer à négocier avec le Premier ministre Ariel. « …compte tenu de la gravité de la crise et de la souffrance de la population, nous sommes disposés à reprendre le dialogue politique, moyennant les préalables qui suivent:

– Que le chef du gouvernement en place déclare publiquement surseoir, le temps des discussions pour la recherche d’un consensus, à la nomination illégale des juges de la Cour de cassation, à la mise en place de son Conseil électoral provisoire, de son Assemblée Constituante et de son autorité de contrôle, autant de décisions qui ne peuvent être légitimées que par un large consensus », lit-on dans la correspondance envoyée le 14 février au locataire de la Primature.

Ensuite, le bureau de suivi de l’Accord de Montana exige : « Que le chef du gouvernement en place, au nom de la moralisation de la vie politique, déclare être prêt à répondre à toute invitation de la justice et à faciliter la reprise de l’enquête seule à même de contribuer à lever les allégations relatives à son implication dans ce dossier. »

Comme dernière condition, pour continuer à dialoguer avec le Premier ministre, l’accord de Montana veut que « que le siège des rencontres soit déplacé vers un lieu neutre, un hôtel dont les coûts seront pris en charge à égalité par les deux parties. »