« Notre ville a été complètement abandonnée », affirme un contre-manifestant.

Alors que la manifestation en cours contre les mesures de santé publique liées à la COVID-19 en est à sa troisième fin de semaine, des résidents d’Ottawa sont de plus en plus nombreux à s’organiser pour s’y opposer.

Dimanche matin, plusieurs contre-manifestants se sont réunis aux coins de la rue Bank et de la promenade Riverside et à l’intersection des rues Bronson et Fifth, afin de bloquer un convoi de manifestants.

Une démarche pacifique, a gazouillé le député provincial néo-démocrate d’Ottawa-Centre, Joel Harden, qui s’est mêlé aux contre-manifestants.

En entrevue avec Radio-Canada, l’élu estime que la police ne fait presque rien pour régler la situation.

Le chef de la police, M. Sloly, dit : “On est là […], on est présent”. Mais franchement, on ne voit rien! […] Il y a des gens qui sont dans un hot tub sur la colline du Parlement, des gens qui pensent que la ville d’Ottawa, c’est un party pour eux. Mais nous, nous sommes frustrés. Il y a des gens d’ici qui vivent dans un contexte dangereux au centre-ville. Donc, ce matin, on dit : “C’est fini”. Oui, vous avez des points de vue, vous avez des plaintes, c’est dur la pandémie, c’est dur la COVID, mais il n’y a aucune raison de rester ici pour deux semaines et de harceler les résidents d’Ottawa. C’est le temps de quitter la ville d’Ottawa maintenant, a demandé M. Harden.

« Deux semaines, c’est trop! »

— Une citation de  Joel Harden, député provincial d’Ottawa-Centre

Interrogé sur la nécessité d’une éventuelle démission du chef du Service de police d’Ottawa (SPO), Peter Sloly, le député néo-démocrate préfère que l’attention soit portée à mettre fin à la situation actuelle.

Est-ce qu’on a des questions sérieuses pour M. Sloly? Oui! Mais pour moi, ce n’est pas le focus, ce matin. Le focus, c’est d’arrêter le convoi.

Une fin de semaine de contre-manifestation

Samedi, ce sont environ 500 personnes qui se sont rassemblées, au parc Lansdowne, à moins de cinq kilomètres de la colline du Parlement, pour manifester contre les centaines de camions et autres véhicules qui sont installés au centre-ville depuis le 28 janvier.

La fin de semaine dernière déjà, un rassemblement similaire, bien plus petit, a eu lieu à l’hôtel de ville d’Ottawa.

Nous devions faire quelque chose pour montrer que nous ne sommes pas contents de la situation actuelle et de la façon dont notre ville a été complètement abandonnée par la police, l’administration municipale et la province. C’est choquant, a lancé l’un des contre-manifestants, Greg Morrow.

Résident de longue date d’Ottawa, M. Morrow rappelle que les résidents sont habitués aux manifestations, mais pas comme celle-ci.

Nous sommes habitués à ce que la police agisse, et c’est ça, pour moi, l’élément le plus choquant, ajoute-t-il, expliquant que les réponses des forces de police dans d’autres villes – où les manifestants n’ont pas réussi à s’installer pour de longs séjours – génèrent encore plus de frustration.

C’est très difficile de voir à quel point il aurait été simple d’empêcher tout cela de se produire. Donc, à l’avenir, j’espère qu’il y aura une sérieuse conversation sur le maintien de l’ordre et la façon d’éviter que de telles choses se reproduisent, dit-il.

Une autre contre-manifestante, Ruva Gwekwerere, raconte qu’elle voulait vraiment faire quelque chose.

Alors que la manifestation en cours contre les mesures de santé publique liées à la COVID-19 en est à sa troisième fin de semaine, des résidents d’Ottawa sont de plus en plus nombreux à s’organiser pour s’y opposer.

Dimanche matin, plusieurs contre-manifestants se sont réunis aux coins de la rue Bank et de la promenade Riverside et à l’intersection des rues Bronson et Fifth, afin de bloquer un convoi de manifestants.

Des résidents d’Ottawa sont de plus en plus nombreux à s’organiser afin de mettre un terme aux manifestations contre les mesures sanitaires qui paralysent le centre-ville. Dimanche, au jour 17 des protestations, des résidents ont tenté de bloquer la route à des convois venus manifester.

Une démarche pacifique, a gazouillé le député provincial néo-démocrate d’Ottawa-Centre, Joel Harden, qui s’est mêlé aux contre-manifestants.

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En entrevue avec Radio-Canada, l’élu estime que la police ne fait presque rien pour régler la situation.

Le chef de la police, M. Sloly, dit : “On est là […], on est présent”. Mais franchement, on ne voit rien! […] Il y a des gens qui sont dans un hot tub sur la colline du Parlement, des gens qui pensent que la ville d’Ottawa, c’est un party pour eux. Mais nous, nous sommes frustrés. Il y a des gens d’ici qui vivent dans un contexte dangereux au centre-ville. Donc, ce matin, on dit : “C’est fini”. Oui, vous avez des points de vue, vous avez des plaintes, c’est dur la pandémie, c’est dur la COVID, mais il n’y a aucune raison de rester ici pour deux semaines et de harceler les résidents d’Ottawa. C’est le temps de quitter la ville d’Ottawa maintenant, a demandé M. Harden.

« Deux semaines, c’est trop! »

— Une citation de  Joel Harden, député provincial d’Ottawa-Centre

Interrogé sur la nécessité d’une éventuelle démission du chef du Service de police d’Ottawa (SPO), Peter Sloly, le député néo-démocrate préfère que l’attention soit portée à mettre fin à la situation actuelle.

Est-ce qu’on a des questions sérieuses pour M. Sloly? Oui! Mais pour moi, ce n’est pas le focus, ce matin. Le focus, c’est d’arrêter le convoi.

Une fin de semaine de contre-manifestation

Samedi, ce sont environ 500 personnes qui se sont rassemblées, au parc Lansdowne, à moins de cinq kilomètres de la colline du Parlement, pour manifester contre les centaines de camions et autres véhicules qui sont installés au centre-ville depuis le 28 janvier.

La fin de semaine dernière déjà, un rassemblement similaire, bien plus petit, a eu lieu à l’hôtel de ville d’Ottawa.

Nous devions faire quelque chose pour montrer que nous ne sommes pas contents de la situation actuelle et de la façon dont notre ville a été complètement abandonnée par la police, l’administration municipale et la province. C’est choquant, a lancé l’un des contre-manifestants, Greg Morrow.

Résident de longue date d’Ottawa, M. Morrow rappelle que les résidents sont habitués aux manifestations, mais pas comme celle-ci.

Nous sommes habitués à ce que la police agisse, et c’est ça, pour moi, l’élément le plus choquant, ajoute-t-il, expliquant que les réponses des forces de police dans d’autres villes – où les manifestants n’ont pas réussi à s’installer pour de longs séjours – génèrent encore plus de frustration.

C’est très difficile de voir à quel point il aurait été simple d’empêcher tout cela de se produire. Donc, à l’avenir, j’espère qu’il y aura une sérieuse conversation sur le maintien de l’ordre et la façon d’éviter que de telles choses se reproduisent, dit-il.

Ruva Gwekwerere était l’une des centaines de résidents d’Ottawa ayant pris part à une contre-manifestation contre le mouvement en cours au centre-ville, le 12 février 2022.

Une autre contre-manifestante, Ruva Gwekwerere, raconte qu’elle voulait vraiment faire quelque chose.

Il est évident que notre communauté ne se sent plus en sécurité, a déclaré Mme Gwekerere. Je suis présente, ici, avec beaucoup de groupes différents, de tous les âges, qui disent : “Assez, c’est assez”.

Deux rassemblements ont en fait uni leurs forces, samedi, l’un organisé par des résidents, l’autre par des syndicats mécontents de la gestion par le gouvernement des mesures de soutien à la pandémie. Ils ont défilé dans le Glebe, sur la rue Bank.

Le contre-manifestant Nazim Khan est arrivé au Canada depuis le Pakistan, il y a 23 ans, en tant que réfugié politique. Il a décidé de ne plus manger tant que les manifestants n’auront pas quitté la ville. Un groupe de manifestants lui a récemment lancé de retourner dans [son] foutu pays, sur la rue Elgin, raconte-t-il.

Je préfère mourir que de voir cette anarchie s’installer dans la capitale de ce grand pays, dit M. Khan, ajoutant ne pas avoir mangé depuis vendredi soir.

Le Canada m’a donné une nouvelle vie, le Canada m’a accueilli et aujourd’hui, ces gens-là déshonorent ce même Canada, qui est devenu mon chez-moi.

Plus de 2600 contraventions distribuées

La police d’Ottawa et les agents des règlements municipaux ont jusqu’ici émis plus de 2600 contraventions et procédé à 26 arrestations en lien avec la manifestation entamée le 28 janvier.

Le mouvement de protestation continue de provoquer des fermetures de routes et des perturbations du transport en commun au centre-ville d’Ottawa. La Ville fait régulièrement des mises à jour sur son site Internet(Nouvelle fenêtre) pour avertir résidents et visiteurs.

Certaines cliniques de vaccination et certains centres de dépistage de la COVID-19 ont également été touchés par l’occupation du centre-ville.

Plusieurs édifices municipaux, dont l’hôtel de ville d’Ottawa et les succursales des bibliothèques Principale et Rideau, demeurent également fermés.

Avec les informations de David Fraser, de Natalia Goodwin et de Frédéric Pepin de Radio-Canada.