Contrairement à ce qu’affirmait l’ancienne cheffe d’antenne de Radio-Canada Pascale Nadeau, elle n’a pas été forcée de prendre sa retraite et n’a pas non plus subi un « congédiement déguisé » de la chaîne publique, rapporte Le Devoir

Le tribunal d’arbitrage en est venu à cette conclusion. « La preuve ne soutient pas une continuité de manœuvres patronales ayant pour but d’amener Mme Nadeau à décider de quitter son emploi. Au contraire, la preuve administrée démontre que l’employeur désire que Mme Nadeau poursuive son emploi après sa suspension », est-il écrit dans le document du 27 janvier obtenu par Le Devoir.

Rappelons qu’en août dernier, la chaîne publique avait annoncé que Mme Nadeau quittait son antenne en affirmant qu’elle avait « récemment informé la direction de l’information de son intention de prendre sa retraite [à l’automne 2021] ».

Mais Mme Nadeau avait plus tard publié une lettre ouverte dans Le Soleil où elle invoquait plutôt une plainte « anonyme » l’accusant de « dérive disciplinaire ».

En février 2021, elle avait été suspendue un mois sans solde après qu’une plainte anonyme eut fait ouvrir une enquête pour « comportement déplacé ». Mme Nadeau était partie en congé d’invalidité, pour ne jamais revenir en ondes jusqu’à l’annonce de son départ.

Mme Nadeau avait qualifié de « mesure de représailles », d’« abus de droit » et d’ « atteinte à son intégrité la suspension qu’elle a eue. Ainsi, en février 2021, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Radio-Canada a déposé un grief, et, six mois plus tard, il a amendé son grief pour y inclure que Mme Nadeau avait été « victime d’un congédiement déguisé ».

C’est justement la demande d’amendement qui vient d’être rejetée par le tribunal d’arbitrage, qui a conclu que l’ex-cheffe d’antenne avait volontairement pris sa retraite.

Les audiences concernant le reste du grief continueront en mars, abordant la suspension de l’ancienne cheffe d’antenne.