Le tribunal correctionnel de Port-au-Prince a condamné jeudi, l’homme d’affaires Arby Frantz Larco à quatre (4) ans de prison, à 125 mille gourdes d’amende, 10 millions de gourdes de dommages intérêts au profit de l’Etat haïtien sur les faits de détention, de possession, de trafic d’armes automatique de gros calibre, munitions et engins destructeur au préjudice de la société.

 Le jugement a été prononcé par le juge Benjanmin Felismé.

La Police nationale d’Haïti (PNH) avait procédé à l’arrestation d’Arby Frantz Larco le 24 décembre 2019. Les agents de l’ordre avaient retrouvé en sa résidence privée 39 armes à feu de différents calibres dont 27 fusils d’assaut, 9 pistolets et 3 revolvers ainsi que 324 chargeurs de différents calibres et plus de 43 mille cartouches.

En effet, dans une note publiée le 8 juin 2012 par Pierre Léon St-Rémy Junior, coordonnateur de la sécurité présidentielle d’alors, il a souligné que Frantz Aby Larco était le réparateur d’armes de l’Unité de sécurité présidentielle (USP).

 Le 27 avril 2015, Godson Orélus, directeur général de la PNH à l’époque, avait autorisé Frantz Aby Larco à fonctionner en tant que réparateur des armes à feu. « Cette direction avait toutefois attiré l’attention de l’intéressé sur le fait qu’il ne pouvait détenir plus de 10 armes à feu à la fois », avait écrit Godson Orélus.

 Un autre document attestait que Larco travaillait également pour le compte de l’Autorité portuaire nationale (APN) à titre d’armurier.

Lors de son audition, Arby Larco a pu justifier sa qualité d’armurerie travaillant pour le compte du palais national. Néanmoins, il n’a pas réussi à démontrer que les armes, munitions et engins destructeurs retrouvées chez lui appartiennent à la Police Nationale d’Haïti.