Des civils lourdement armés ont contraint le policier Wilnor Louis ( promotion), appartenant à l’Unité de sécurité générale du Palais national (USGPN) et un autre occupant de son véhicule à emprunter une direction différente de leur agenda, dimanche.

L’agent et sa compagne ont été enlevés, dimanche, par des bandits, confirme la porte-parole de la Police nationale d’Haïti (PNH).

L’inspectrice divisionnaire, Marie Michelle Verrier,  informe que l’institution policière a été saisie du dossier et que des dispositions ont été adoptées pour faciliter la liberté de l’otage.

Conduits dans leur lieu de séquestration, les victimes sont désormais sous le contrôle des caïds qui ont déjà établi un contact avec leurs proches. Des informations non confirmées font état d’un million de dollars exigés par les ravisseurs pour relâcher les otages.

À Port-au-Prince, aucun secteur n’est exempt de l’industrie florissante du kidnapping. Au quotidien, des cas d’enlèvement sont rapportés, en dépit d’une trêve annoncée par les gangs armés affiliés à la coalition «G-9 an fanmi e alye» pour faciliter le passage des convois humanitaires vers le Grand Sud.

La police, appelée à garantir l’ordre public, freiner le grand banditisme et la criminalité et mettre en échec les kidnappeurs, est devenue également la proie des bandits. La liste des victimes d’enlèvement dans le camp de la PNH est longue.

Haïti sans président: André Michel réprimande les acteurs haïtiens et non la communauté internationale

L’incapacité des acteurs haïtiens à obtenir un consensus politique autour du choix d’une personnalité à occuper le Palais national, a hypothéqué le processus pour l’avènement d’un Exécutif bicéphale devant conduire la période intérimaire, a rapporté André Michel, porte-parole du Secteur démocratique et populaire (SDP).

Dans cet exercice de prendre fait et cause pour la communauté internationale, le porte-parole du Secteur démocratique et populaire (SDP), réprimande les acteurs politiques haïtiens incapables, selon lui, de transcender leurs divergences. Le choix d’une personnalité, à travers un consensus politique, pour gérer la transition politique, a échoué en raison des mésententes et des querelles de chapelle, dresse-t-il.

«Personne ne doit mettre en cause l’international, ni responsabiliser le blanc dans l’échec des négociations. Chaque protagoniste haïtien avait un choix à défendre dans les pourparlers. Nous devons accepter que nous ne pouvons pas nous arrêter sur un profil unique», a-t-il laissé entendre.

Dans l’intervalle, l’homme de loi, qui s’aligne désormais du côté du premier ministre de facto Ariel Henry, concède sur le fait que le pays est dans une phase de non retour.

« À circonstance exceptionnelle, mesure exceptionnelle », a insisté l’avocat. Le premier ministre devra convoquer le peuple en ses comices pour la tenue des élections générales.

À propos de la période intérimaire, André Michel approuve «l’Accord politique pour une gouvernance apaisée et efficace de la période intérimaire», une option pour faciliter le retour vers le rétablissement des institutions démocratiques,a-t-il soutenu tout en plaidant pour la satisfaction des revendications de la population dont celle des procès des massacres dans les quartiers populaires, sans oublier le procès Petro Caribe.

André Michel, d’un ton ferme, appelle à la libération des prisonniers politiques incarcérés injustement, selon lui, « pour leur conviction », sous les administrations Jovenel Moise-Lapin/Jouthe/Claude Joseph.

Samedi, à la résidence officielle du premier ministre, lors de la cérémonie de signature de l’accord, des leaders politiques de l’opposition ont renouvelé leur engagement de poursuivre le dialogue, en dépit de certaines divergences politiques.