Des migrants haïtiens, dont la demande de régularisation de papiers a été rejetée à trois reprises, ont quitté Tapachula, dans l’État du Chiapas, en caravane aujourd’hui, dans une quatrième tentative pour atteindre la frontière américaine en passant par le territoire mexicain.

Face aux avertissements du gouvernement selon lesquels ils pourraient être blessés dans leur tentative, les porte-parole ont répondu qu’ils reconnaissent qu’ils pourraient être arrêtés en route, mais qu’ils ne voient pas d’autre option.

Selon leurs porte-parole, cette décision a été prise en l’absence de réponse des autorités migratoires mexicaines à leurs demandes de régularisation de documents, ce qui les a bloqués pendant près d’un an au Chiapas, sans accès à la nourriture, aux soins médicaux ou à un endroit où passer la nuit.

Une caravane similaire à celle qu’ils ont organisée ce samedi a été dissoute jeudi, et ne représentait qu’une fraction de la communauté haïtienne installée dans cette ville à la frontière sud du pays.

Leur situation à Tapachula est difficile. Les personnes sans ressources, qui constituent la majorité, vivent au jour le jour.

Rares sont ceux qui travaillent à balayer les rues de la ville, embauchés de façon temporaire par la municipalité, car, expliquent-ils, ils sont payés un peu moins de 200 pesos(10 dollars US) par jour, ce qui ne suffit pas à payer un endroit pour dormir et acheter de la nourriture pour la famille.

Le centre ville est également devenu leur zone de prospection. Des dizaines d’hommes se promènent avec des bouteilles d’eau ou des puces de téléphone portable, qu’ils vendent à leurs compatriotes ou à quiconque leur achète, selon les habitants de Tapachula.