Suite à la mise en garde du président de la République dominicaine, Luis Abinader, contre les bandes criminelles qui sévissent sur le territoire haïtien et tentent de franchir la frontière, le journaliste Varga Vila Riverón a fait une surprenante révélation à l’émission Exclusivas de José Peguero où il décrit la dangerosité de ces groupes armés à la solde du régime PHTK, incluant le gouvernement de facto de Ariel Henry.

Selon le journaliste dominicain, les deux gangs les plus dangereux fonctionnant en toute impunité en Haïti sont les hommes de « Ti Bwa » et ceux de « Grand Ravin ». Riveron a soutenu que ces bandits G9 et alliés « ont pris le contrôle du sud-ouest d’Haïti, les zones les plus durement touchées par le tremblement de terre d’août dernier« .

Les groupes armés se caractérisent par la violence, la terreur et la déstabilisation. « Certains de ces gangs sont impliqués dans des opérations illicites liées au trafic de drogue et au trafic d’armes à feu de haut calibre« .


« Nous, les services de renseignement dominicains, avons identifié avec précision qui sont les personnes qui dirigent ces gangs haïtiens qui sont en Haïti et nous leur recommandons de ne pas traverser la frontière car ils seront confrontés aux forces armées« , a déclaré jeudi le président Abinader lors d’une interview sur le programme Matinal 5.

Haïti: Report de la rentrée des classes

En raison de la catastrophe provoquée par le séisme du 14 août dans les départements des Nippes, du Sud et de la Grand’ Anse, le gouvernement a modifié le calendrier scolaire établi par le ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) qui prévoyait un total de 196 jours de classe, allant du lundi 6 septembre, jour de la réouverture des classes, au vendredi 30 juin, jour des examens du 4e contrôle. Désormais, la date du 21 septembre est retenue pour les départements n’ayant pas été frappés par le séisme du 14 août, celle du 4 octobre est fixée pour le Sud, les Nippes et la Grand’Anse.

Le MENFP, dans une note de presse, a rappelé que le mardi 21 septembre a été retenu à la place du lundi 20 septembre parce que c’est un jour de congé chômé institué par arrêté l’année dernière par le président de la République comme « Jour de Dessalines ». Pour la région métropolitaine, cette rentrée des classes risque d’être perturbée par un regain du climat d’insécurité constaté ces derniers jours. La trêve observée par les différents chefs de gangs dans les environs de la capitale vacille déjà. L’année dernière la guerre des gangs et les enlèvements contre rançon ont empêché des milliers d’élèves de suivre régulièrement les cours.

Pour répondre aux besoins du parc scolaire durement frappé, le ministère de l’Éducation nationale avait annoncé des discussions avec des partenaires techniques et financiers pour apporter des réponses dans l’immédiat consistant en la construction de structures semi-permanentes et en soutien en fournitures classiques. Pour l’instant, le partenaire qui s’est manifesté est la Fondation Digicel, qui a annoncé vouloir investir un million de dollars américains dans la reconstruction du secteur éducatif dans le grand Sud frappé par le tremblement de terre du 14 août 2021.

De son côté, l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) a annoncé qu’un fonds de soutien en appui au grand Sud va être mis à la disposition d’Haïti en vue d’appuyer les institutions universitaires affectées, précisément les Universités publiques en région aux Cayes, dans les Nippes et la Grand’Anse ainsi que l’Université Notre-Dame. Selon le directeur du bureau régional de l’AUF, Saulo Neiva, il s’agira de faciliter la rentrée universitaire dans cette zone fortement affectée par le séisme du 14 août 2021 et de mettre en place un programme de formation à distance au profit des étudiants avec la mise à leur disposition de tablettes numériques.