Audio-Origine: Train Matinal Radio Télé Zénith.
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Pierre Espérance critique la première note de presse du nouveau DG de la PNH
Publié le 2020-11-20 | lenouvelliste.com
Le directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), Pierre Espérance, a peu apprécié la note de presse du nouveau directeur général a.i. de la Police nationale d’Haïti(PNH), Léon Charles, concernant la journée de manifestation du 18 novembre.

En effet, le numéro un de l’institution policière avait félicité «les policiers et policières qui ont su faire preuve de professionnalisme dans la gestion de cette journée difficile ». Pour Pierre Espérance, il y a des faits qui contredisent l’affirmation de Léon Charles.
À cet effet, il a d’abord évoqué un incident survenu au Champ de Mars, dont les images ont été publiées par Télé Pacific. Cet incident implique des agents de la BOID à bord d’un pick-up et deux manifestants qui se trouvaient sur une moto.

« Ils ( les agents de BOID) ont fait exprès de renverser les deux manifestants qui étaient à moto. Les victimes sont blessées grièvement. C’est extrêmement grave. Nous condamnons fermement cet acte. La BOID, depuis sa création, s’oppose à toutes les manifestations de la population », dénonce le directeur du RNDDH.
Le directeur a également fait remarquer la gestion deux poids, deux mesures faite par la police lors de la journée de manifestation du 18 novembre. « Un groupe de policiers, à bord d’un véhicule sans plaque, a réprimé une manifestation (du secteur démocratique) au niveau de Delmas 48. Ils ont fait usage de gaz lacrymogène, de balles en caoutchouc et de balles réelles.
Cette manifestation était pacifique avant l’intervention des policiers. Dans le même temps, une manifestation, qui provenait de Pont-Rouge, a pu se dérouler tranquillement. Les manifestants ont été sécurisés alors qu’ils érigeaient des barricades de pneus enflammés. Ils sont arrivés à destination sans incident. Le directeur général ne peut pas dire qu’il n’était pas au courant de ce fait », a-t-il souligné.

Pierre Espérance, intervenant à la matinale de Magik9, a critiqué la teneur de la note de presse du nouveau DG. « C’est une carte blanche accordée aux policiers impliqués dans la violation des droits de l’homme. C’est quand même étonnant pour un directeur de la PNH fraîchement entré en fonction. Il a publié cette note 48 heures après sa prise de fonction.
Un manifestant a reçu une balle à la tête au Champ de Mars. Le DG aurait pu, dans sa note, demander une enquête pour élucider cette affaire. Le CSPN, l’IGPNH sont restés muets également », a-t-il fait remarquer.
Environ 24 heures après la journée de manifestation antigouvernementale et la commémoration du 217e anniversaire de la bataille de Vertières, Léon Charles, numéro un de la PNH, a publié une note de félicitations aux policiers.

« Après le bon déroulement des activités commémoratives de la bataille de Vertières à travers le pays, la direction générale de la police nationale tient à féliciter les policières et policiers de tous grades qui ont su faire preuve de beaucoup de professionnalisme dans la gestion de cette journée difficile.
Policiers et policières, soyez-en fiers ! Vous vous êtes montrés, une fois de plus, à la hauteur de la mission constitutionnelle et légale qui vous est dévolue.
Le commandant en chef vous renouvelle sa confiance et vous encourage à persévérer dans cet esprit d’engagement pour pouvoir relever les autres défis à venir », a écrit Léon Charles le 19 novembre.

Pierre Espérance démonte le rapport du BINUH présenté au conseil de sécurité des Nations unies
Le secrétaire exécutif du Réeau national de défense des droits humains (RNDDH), Pierre Espérance, critique le rapport présenté par la responsable du Bureau intégré des Nations unies en Haïti (BINUH) vendredi au Conseil de sécurité des Nations unies. La représentante du secrétaire général des Nations Unies a fait état dans son rapport d’une hausse des homicides et des cas de kidnapping dans le pays et annoncé un fonds pour pacifier les quartiers défavorisés où opèrent les gangs entre autres.

Publié le 2020-06-23 | lenouvelliste.com
« Ce rapport ne reflète pas la réalité. Ce document veut donner l’impression qu’il n’y a aucun problème dans le pays, que l’Etat fonctionne normalement et qu’il n’a aucune responsabilité dans le problème de l’insécurité », lâche le secrétaire exécutif du RNDDH alors qu’il intervenait à l’émission Panel Magik lundi.
Pierre Espérance déplore que le BINUH ait établi un lien entre le « peyi lòk » de la fin de l’année dernière et l’augmentation des cas de kidnapping. Le défenseur des droits de l’homme estime que le rapport n’a pas suffisamment mis l’accent sur les violations des droits des citoyens par les autorités. « Le rapport du BINUH banalise la vie des gens », affirme Pierre Espérance.
M. Espérance dénonce le silence du rapport sur les liens entre le pouvoir en place et certains bandits notoires du pays. Ce sont les gangs liés au pouvoir qui terrorisent la population dans les quartiers pauvres de la capitale, selon Pierre Espérance. Il déplore que cet aspect n’ait pas été pris en compte dans le rapport présenté par Helen La Lime vendredi au Conseil de sécurité des Nations unies.

« G9 est un allié du pouvoir, le BINUH ne peut pas l’ignorer », ajoute-t-il. Contrairement à ce qui est indiqué dans le rapport du BINUH, il n’y a pas eu de trêve au cours du mois de mai dans les quartiers populaires. Pierre Espérance fait remarquer que plusieurs incidents ont été enregistrés dans plusieurs quartiers pauvres au cours de cette période. Il promet de présenter bientôt un rapport sur ces attaques perpétrées par des groupes armés proches du pouvoir qui se sont renforcés.

« La Commission haïtienne de désarmement, de démobilisation et de réinsertion s’affirme de plus en plus comme l’entité du pays assurant l’encadrement stratégique des interventions de lutte contre la violence de proximité », rapporte le BINUH, qui a salué le travail de la commission. « C’est faux », rétorque Pierre Espérance, soulignant que les gangs continuent d’être alimentés.
Le secrétaire exécutif du RNDDH dénonce le manque de volonté de la part des autorités dans la lutte contre l’introduction des armes et des munitions dans le pays. Il a insisté sur la connivence du pouvoir exécutif avec les bandits, ce qui, selon lui, empêche la CNDDR d’obtenir des résultats.
La Commission nationale de désarmement et de réinsertion (CNDDR), a révélé le rapport du BINUH, «doit jouer un rôle clé dans le décaissement de la première tranche de 17 millions de dollars d’un projet financé à hauteur de 40 millions de dollars par la Banque interaméricaine de développement (BID), qui comprend un important volet travail contre rémunération dans les quartiers contrôlés par les bandes armées».

Pierre Espérance reconnaît la nécessité d’entreprendre des projets sociaux dans les quartiers populaires. « Mais si l’on va passer par les bandits, on est en droit de croire que l’international dispose d’un plan consistant à aggraver la situation d’insécurité dans le pays, à renforcer les gangs et à favoriser une équipe dans le maintien du pouvoir durant plusieurs années », analyse le défenseur des droits humains. L’international n’a pas à travailler avec les bandits, qui doivent, selon lui, déposer les armes.
Pierre Espérance a plus loin critiqué ce qui se dit dans le rapport sur la question de la « révision de la Constitution », la question des élections et le nombre de cartes d’identification nationale qui sont distribuées par l’ONI qui serait estimé à 1.1million selon le BINUH.
« Au moment où nous parlons, l’ONI n’a pas encore distribué 1.1 million de cartes. Elle n’a même pas encore distribué 900 000 cartes », affirme Pierre Espérance tout en soulignant la méfiance de la population vis-à-vis de cette carte.

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