Le gouvernement libéral de Justin Trudeau vient d’accomplir une de ses promesses électorales en interdisant la vente et l’utilisation de 1 500 modèles d’armes d’assaut de type militaire. Cette décision intervient moins de deux semaines après l’une de pires tueries que le Canada ait connu.

Moins de deux semaines après le drame de Portapique, dans l’est du Canada, le Premier ministre canadien a annoncé l’interdiction d’utiliser, vendre, importer et transporter des armes de type militaire. Au moins l’une des armes utilisées par l’auteur du massacre survenu en Nouvelle-Écosse pour tuer une quinzaine de personnes en quelques heures était une arme d’assaut. La tuerie avait fait 22 morts.

« Ces armes n’ont été conçues qu’à une seule et unique fin : tuer le plus grand nombre de personnes le plus rapidement possible. Elles n’ont aucune utilité et elles n’ont pas leur place au Canada », a déclaré Justin Trudeau vendredi lors d’une conférence de presse.

Au Canada, Fort McMurray frappé par des inondations inédites depuis un siècle

La fonte des glaces sur une des rivières a provoqué une montée des eaux majeures dans le centre de cette ville de l’Ouest canadien, obligeant plus de 13 000 personnes à quitter leur domicile. Un nouveau coup dur pour cette capitale de l’extraction pétrolière.

Depuis 38 ans qu’il habite Fort McMurray, Léo Parent a subi les incendies majeurs qui ont ravagé la région il y a quatre ans, puis l’épidémie de Covid-19, puis enfin une inondation hors-norme. Malgré tout, le sexagénaire tente de garder le moral, même si l’eau menace désormais sa maison qui avait échappé au feu lors des incendies de 2016. « Le feu, l’inondation, le Covid… On a nos trois mauvaises actions, donc on va être bon pour quelques temps », espère-t-il.

Le coronavirus au second plan

Face à l’inondation, les règles de distanciation sociales se sont un peu assouplies, qu’il s’agisse de construire des digues temporaires ou de dénombrer les résidents évacués. « Pour s’enregistrer quand on était sortis, on n’a pas respecté les distances de sécurité. C’était une autre urgence qui s’ajoutait au Covid », explique Léo Parent qui vit chez des amis malgré l’épidémie.

Selon le retraité, les règles sanitaires vont redevenir prioritaires lorsque l’inondation va se calmer. Cependant, Fort McMurray risque d’avoir des difficultés à se relever financièrement de ce nouveau désastre. La chute vertigineuse du prix du pétrole plombe déjà les finances depuis plusieurs mois dans cette région qui vit des ressources fossiles. Il ne sera pas facile de trouver les fonds pour reconstruire quand l’eau aura quitté les lieux. Sans oublier que des citoyens vont peut-être partir, découragés par cet ultime coup du destin.