Le secteur du tourisme est touché de plein fouet par l’épidémie de coronavirus (Covid-19). Le nombre de touristes dans le monde devrait baisser de 3% en 2020. C’est ce qui ressort des premières estimations de l’Organisation mondiale du tourisme.
Le tourisme commence à compter ses pertes. Partout dans le monde, les réservations pour les voyages vers l’Asie se sont effondrées. Rien qu’en France, on enregistre moins de 99% de départs sur la Chine, et moins de 60% pour la Thaïlande, le Cambodge et le Vietnam.
Mais aujourd’hui, il n’y a pas que l’Asie. En Europe, l’Italie, la France et l’Allemagne sont devenues également infréquentables. Pour réduire la propagation du virus, certains pays, comme Israël, la Russie ou bien encore le Vietnam ne veulent plus accueillir des ressortissants italiens et français. De son côté, l’Inde a décidé d’interdire l’entrée de ses ports à tous les navires de croisières étrangers, considérés comme des pépinières à virus.
Des pertes très lourdes
Même s’il est encore trop tôt pour évaluer l’impact complet du Covid-19 sur le tourisme mondial, les premières estimations de l’Organisation mondiale du Tourisme (OMT) sont plutôt inquiétantes : « Le nombre de touristes dans le monde devrait baisser de 3% en 2020. Un chiffre qui monte de 9 à 12% pour la région Asie-Pacifique ». Ce qui devrait se traduire par une perte estimée de 30 à 50 milliards de dollars en dépenses de touristes. Et les pertes pourraient être encore plus importantes si l’épidémie devait perdurer.
Après les attentats de 2001 aux États-Unis, l’épidémie de SRAS en 2003, la crise financière de 2008 ou bien encore les attaques terroristes de 2015, le secteur du tourisme a l’habitude des crises mais la difficulté de cette épidémie de coronavirus, c’est que la situation évolue au jour le jour. D’ores et déjà, l’industrie des croisières enregistre une forte baisse. L’Arabie saoudite a fermé les lieux de pèlerinage à La Mecque alors que le tourisme religieux -qui représente plus de 3% du PIB et plus de 600 000 emplois en Arabie saoudite-, est une manne financière considérable, en ces temps de baisse du prix du pétrole.
Du chômage partiel
« En Europe, l’épidémie de coronavirus a coûté un milliard d’euros par mois au secteur touristique », a déclaré le commissaire européen au marché intérieur Thierry Breton. En France, première destination mondiale, le tourisme représente plus de 7% du produit intérieur brut. Face à la crise, près 900 entreprises ont déjà demandé à bénéficier de mesures de chômage partiel pour environ 15 000 salariés.
Jusqu’où peut aller la dégringolade du marché pétrolier?
Aucune place boursière n’a tenu le coup aujourd’hui : de Tokyo à Milan en passant par Francfort et Paris, les marchés dégringolent. À tel point que les échanges ont été suspendus un quart d’heure seulement après l’ouverture à New-York. Suspension aussi au Brésil, après une chute de 10%.
En cause ? Les conséquences économiques de l’épidémie de Coronavirus. Les marchés s’inquiètent pour la Chine, et pour l’Italie qui a décidé de confiner le nord du pays, son poumon économique. En cause surtout, l’effondrement du prix du pétrole. Le baril a perdu un tiers de sa valeur en une seule séance en Asie. Les marchés s’affolent après la décision de l’Arabie saoudite de produire plus et moins cher… alors que la demande mondiale baisse. En réaction à cette baisse, Ryad avait proposé que les pays producteurs diminuent leur production pour faire remonter un peu les prix. Mais, Moscou a dit non et fait voler en éclats une entente qui durait depuis presque quatre ans entre l’Arabie saoudite et la Russie.
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