Cela fait plus de 8 jours qu’une grande partie du réseau ferroviaire canadien est bloqué en réaction au refus de membres des Premières nations à voir un gazoduc traverser leurs terres dans le nord-ouest du pays. Le gouvernement canadien espère toujours régler cette situation par le dialogue, et des négociations sont en cours.

En voyage actuellement à l’étranger, le Premier ministre canadien Justin Trudeau a pris le temps de faire le point sur cette situation inédite, en lançant un appel au calme.

« Cela a été vraiment une semaine difficile pour les Canadiens. Les gens ont eu des difficultés à se rendre au travail, à l’école. Les magasins n’ont pu recevoir leurs livraisons. Les institutions, les hôpitaux s’inquiètent des ruptures de stocks qui peuvent toucher les citoyens. Notre pays reconnaît le droit de manifester, mais nous sommes aussi un état de droit. Nous nous attendons à ce que tout soit fait pour résoudre cette affaire en dialoguant de façon constructive. »

Certains représentants des Premières nations doivent rencontrer des membres du gouvernement d’ici quelques heures pour tenter de dénouer la crise. Pour sa part, Ghislain Picard, le chef de l’Assemblée des Premières nations au Québec, soutient les actions prises aux quatre coins du pays.

« Là où on fait fausse route, c’est qu’il semble toujours y avoir une primauté des valeurs et des lois canadiennes. Tout le monde parle du respect de l’Etat de droit ici mais encore faut-il que le respect soit réciproque. »

Le gouvernement privilégie la voie du dialogue, car il sait pertinemment que les disputes autour des terres des Premières nations peuvent facilement devenir explosives.