Après avoir purgé une suspension de quatre ans infligée par le comité d’éthique de la Fifa (Fédération internationale de football association), Michel Platini s’engage auprès de la FIFPro (Fédération internationale des associations de footballeurs professionnels), le syndicat mondial des joueurs. D’abord, l’ancien capitaine et sélectionneur de l’équipe de France porte la casquette de conseiller avant, peut-être, de devenir président.

À 64 ans, Michel Platini ne pense visiblement pas à la retraite.
Quatre mois après la fin de fin de sa suspension de toutes activités liées au football pour un « paiement déloyal » en 2011 lorsqu’il était président de l’UEFA (Union des associations européennes de football), le triple Ballon d’Or devient « conseiller personnel » de Philippe Piat, président français de la FIFPro. Son intégration au sein de ce syndicat, qui défend les intérêts des joueurs, devrait être formalisée le 17 février 2020 à l’occasion de la prochaine réunion de ses dirigeants, à Amsterdam, aux Pays-Bas.

Mais Michel Platini pourrait ne pas se contenter de rester dans l’ombre.
L’ancien numéro 10 et sélectionneur des Bleus « a le profil pour devenir président de la FIFPro », selon Philippe Piat cité dans le journal L’Équipe de ce mercredi 22 janvier 2020. Le dirigeant de 77 ans, dont le mandat à la tête du syndicat mondial des joueurs se termine dans deux ans, insiste : « Michel Platini a toujours défendu les joueurs. Il s’intéresse à la FIFPro depuis longtemps ».

Se servir de son « aura »

En tant qu’ancienne gloire du foot et président de l’UEFA de 2007 à 2015, sa parole compte. Il a le CV idéal et pourrait être un solide atout au moment de négocier avec les instances internationales. Philippe Piat espère, grâce à « l’aura » de son nouveau conseiller, mettre en place une « convention collective européenne » car, dans les pays de l’Est, les joueurs n’ont pas les mêmes droits qu’à l’Ouest.

Michel Platini, dans le costume de syndicaliste, suscite déjà beaucoup d’attente. En conséquence, sauf immense surprise, il ne tentera pas de porter celui de président de la Fédération française de football à la fin de l’année.