A peine ouvert lundi 13 janvier, le procès de Lamine Diack, l’ancien patron de l’athlétisme mondial, a été renvoyé à une date ultérieure. Il est mis en cause pour son implication présumée avec cinq autres prévenus dont son fils, Papa Massata Diack, dans un système de corruption visant à protéger des athlètes russes dopés.
Ce sont des problèmes de procédures qui sont à l’origine du report. Parmi ceux-ci, l’arrivée le matin même, sur le bureau des procureurs, d’une pile de documents, dont l’audition de Papa Massata Diack et des informations bancaires, fournis par la justice sénégalaise en réponse aux demandes faites en 2016 par les juges d’instructions. Le tribunal a donc renvoyé le procès le temps d’étudier ces pièces et régulariser la procédure.
« J’ai beaucoup à dire… »
Contrairement à son fils qui ne comparaîtra pas, Lamine Diack, malgré sa démarche chancelante et une voix parfois hésitante -il a 86 ans-, était bien présent. Et quand ses avocats demandent un assouplissement de son contrôle judiciaire en particulier de l’interdiction de quitter la France, le vieux lion retrouve de sa superbe: « on dit que je me réfugierai au Sénégal, mais j’ai un honneur à laver moi. Je suis convaincu que j’arriverai à vous démontrer que je suis tout sauf un chef de bande qui rançonne les athlètes», insiste-t-il. Mais le tribunal refuse: une fois à Dakar, il ne pourra plus être extradé, le risque est trop grand. Une déception pour Lamine Diack, assailli en sortie d’audience par des journalistes parfois venus de loin. Alors que ses avocats le pressent de partir, il ajoute: « j’ai beaucoup à dire, mais pas maintenant. »
Les parties sont convoquées le 27 avril à une audience de mise en état pour faire le point sur la procédure. Sans report supplémentaire, le procès pourrait rouvrir le 3 juin selon la présidente.
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