Le prix de l’or est au plus haut depuis sept ans. Encore plus que le pétrole, c’est un investissement refuge à l’heure des tensions croissantes entre l’Iran et les États-Unis.

Le marché de l’or était en ébullition ce lundi, alors que l’Iran et les États-Unis continuaient d’échanger des menaces de riposte. L’once de 31 grammes a frôlé les 1 580 dollars à Londres, son plus haut niveau depuis avril 2013. En Inde, l’or a tout bonnement battu son record absolu dans la monnaie du pays, la roupie.


Rien ne laissait présager une telle envolée du métal précieux au début de l’année dernière. On était encore à 1 300 dollars l’once en janvier 2019. Mais le mouvement de hausse s’est accéléré au quatrième trimestre, avec les craintes de récession, la montée des tensions géopolitiques et la chute des rendements obligataires.

Refuge quand les monnaies flanchent

Il s’agit davantage d’investissements que d’achats d’or au détail ou de bijoux. Les bijoux en or sont au contraire en perte de vitesse en Inde, étant donné le niveau élevé des prix. En revanche, les investissements adossés à de l’or physique, ce qu’on appelle trackers ou ETF, prospèrent lorsque les actions et les monnaies flanchent, comme c’est le cas en ce moment de la monnaie indienne, la roupie, et même du dollar.

Record de 2011 battu en 2020 ?

Plus que le pétrole, qui a pourtant grimpé depuis la fin de la semaine dernière, mais dont l’envolée sera limitée par la mollesse de la consommation de brut, tant que les installations pétrolières ne sont pas touchées, l’or est “la” valeur refuge en ce moment. Il a déjà pris 100 dollars en un mois. Les analystes de la banque Goldman Sachs prévoient que l’once atteindra 1 600 dollars dans l’année. De TD Securities à Citigroup, on envisage même qu’en 2020 le métal jaune pulvérise son record historique de 2011, 1 920 dollars, voire que l’once d’or atteigne le seuil fatidique des 2 000 dollars.