Le nouveau président argentin de centre gauche, le péroniste Alberto Fernandez, durcit les taxes à l’exportation sur les produits agricoles. Une mesure qualifiée d’urgente par le président pour redresser les finances face au sérieux déficit public du pays.
Les droits de douane sur les ventes de céréales à l’étranger auront désormais un taux fixe de 9% et non plus un taux variable. Il était jusqu’à présent arrimé au dollar, ce qui entraînait de fortes fluctuations en raison de la dévaluation de la monnaie nationale, le peso. Pour le soja, principal produit à l’exportation, il reste imposé à 18%.
L’objectif de cette mesure prise par le président est de soutenir le secteur agricole qui affiche une forte croissance de 46% au second trimestre, selon les chiffres de l’Institut national de la statistique argentin. Le secteur agricole est le seul à tirer son épingle du jeu dans ce pays en plein marasme économique.
L’Argentine connaît une inflation galopante qui dépasse les 50%, sans compter que le peso s’est déprécié de 70% en deux ans. Le taux de chômage, officiellement de plus de 10%, est en réalité bien plus élevé, avec toujours davantage de faillites d’entreprises. Conséquence de la crise économique, la pauvreté ne cesse d’augmenter dans le pays depuis ces trois dernières années. Un tiers de population vit désormais sous le seuil de pauvreté.
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