Le marché du cuivre, considéré comme le baromètre de l’économie mondiale, s’est ressaisi en début de semaine. Une des principales raisons : l’espoir d’un accord commercial entre la Chine et les États-Unis d’ici dimanche prochain.

Les cours du cuivre ont rebondi lundi à plus de 6 000 dollars la tonne, ils enregistrent une hausse de plus de 5 % sur les quatre dernières sessions de cotation. L’optimisme règne depuis quelques jours sur l’issue des négociations commerciales entre Pékin et Washington. La date-butoir, avant que l’administration américaine ne décide de nouvelles taxes sur les produits chinois, c’est dimanche prochain, le 15 décembre.

Un million de tonnes de soja et de porc américains délivrés de taxes par Pékin

Or les indices positifs s’accumulent. Vendredi la Chine a annoncé qu’elle supprimait les taxes sur 1 million de tonnes de soja et de porc américains, cinq vraquiers seraient en route depuis les États-Unis. Un geste de bonne volonté confirmé par la déclaration de Pékin, lundi : les autorités chinoises « espèrent un accord aussi vite que possible » alors que « les discussions sont, précisent-t-elles, intenses ».

Si un accord était trouvé, cela sonnerait la reprise du commerce mondial, gelé par le conflit sino-américain. Le cuivre étant le métal le plus sensible à la conjoncture économique, cela s’exprime dans la hausse des cours.

Importations record de concentré de cuivre par la Chine

Les importations chinoises de cuivre sont aussi très dynamiques. C’est la surprise qu’ont réservé les dernières statistiques douanières. Au mois de novembre, la Chine a importé du cuivre brut comme jamais depuis plus d’un an : 483 000 tonnes. Quant au concentré de cuivre, plus de 2 millions de tonnes ont rejoint les ports chinois, 27 % de plus que l’an dernier, un record absolu. Il faut dire que la Chine a interdit certains déchets de cuivre depuis le début de l’année, elle a donc besoin de plus de métal rouge sous d’autres formes.

Autre surprise, l’amélioration de l’activité manufacturière en Chine est le signe que l’économie chinoise commence à bénéficier du stimulus fiscal et monétaire de Pékin. Tout cela profite aux cours du cuivre. La Chine, on le rappelle, consomme la moitié des disponibilités de ce métal.