Lewis Hamilton, deuxième du GP des États-Unis, est assuré de décrocher un sixième titre de champion du monde de Formule 1. Le Britannique revient à un sacre du record, détenu par Michael Schumacher. 

Lewis Hamilton entre un peu plus dans la légende de la Formule 1. Le Britannique a été couronné champion du monde pour la sixième fois, dimanche grâce à sa deuxième place au Grand Prix des États-Unis. Comme un symbole de la toute puissance de son écurie, Mercredes, c’est son coéquipier Valtteri Bottas qui a remporté la course à Austin, dans le Texas.

Mais ce nouveau doublé des Flèches d’agent reste anecdotique, en comparaison de la performance réalisée par Lewis Hamilton. A 34 ans, la star britannique devance désormais le légendaire Juan Manuel Fangio, cinq fois champion du monde, et revient à un sacre du record de Michael Schumacher. 

Une domination écrasante

Cette saison, Lewis Hamilton n’aura laissé que des miettes à la concurrence, remportant 10 GP sur 18 pour décrocher le Graal à deux épreuves de la fin du championnat. Depuis 2014 et l’introduction des moteurs hybrides, la domination du Britannique au volant de sa Mercedes est même écrasante. Il n’a laissé qu’un titre lui échapper (en 2016 à Nico Rosberg, son équipier d’alors) et, sur 119 courses, il en a remporté plus de la moitié (61). 

Le natif de Stevenage, une cité-dortoir à une cinquantaine de kilomètres au nord de Londres, est ainsi devenu la star incontestée de la F1. Hors des circuits, il a acquis une aura qui lui vaut d’être de loin le pilote le plus populaire sur les réseaux sociaux, avec 13,3 millions d’abonnés sur Instagram, 5,6 millions sur Twitter et 4,1 sur Facebook.

A la poursuite de Schumacher 

Il lui reste, désormais, à égaler, voire dépasser Michael Schumacher pour s’installer au sommet de son sport. Le fera-t-il chez Mercedes ou, comme un signe du destin, tentera-t-il de dépasser son glorieux aîné en rejoignant Ferrari ? Lewis Hamilton n’a pas écarté cette hypothèse, alors que son contrat avec l’écurie allemande prend fin en 2020. 

“Je sais que le rouge me va bien”, a-t-il ironisé, vêtu d’un sweatshirt de cette couleur, lors d’une récente interview télévisée, avant de rappeler la force des liens qui l’unissent à la marque à l’étoile. Après avoir battu le record de pole positions de Schumacher (87 contre 68), son écurie et lui visent l’an prochain plusieurs autre records de l’Allemand : celui des victoires en GP (83 contre 91), des podiums (150 contre 155) et des titres (6 contre 7).

Les dix pilotes les plus titrés en Formule 1 :

7 titres : Michael Schumacher (GER, né en 1969): 1994 (Benetton-Ford), 1995 (Benetton-Renault), 2000, 2001, 2002, 2003 et 2004 (Ferrari)

6 titres : Lewis Hamilton (GBR, 1985): 2008 (McLaren-Mercedes), 2014, 2015, 2017, 2018 et 2019 (Mercedes)

5 titres : Juan Manuel Fangio (ARG, 1911-1995): 1951 (Alfa Romeo), 1954 (Maserati/Mercedes-Benz), 1955 (Mercedes-Benz), 1956 (Ferrari) et 1957 (Maserati)

4 titres : 
Sebastian Vettel (GER, 1987): 2010, 2011, 2012 et 2013 (Red Bull-Renault)
Alain Prost (FRA, 1955): 1985, 1986 (McLaren-Tag Porsche), 1989 (McLaren-Honda) et 1993 (Williams-Renault)

3 titres : 
Ayrton Senna (BRA, 1960-1994): 1988, 1990 et 1991 (McLaren-Honda)
Nelson Piquet (BRA, 1952): 1981 (Brabham-Ford), 1983 (Brabham-BMW) et 1987 (Williams-Honda)
Niki Lauda (AUT, 1949-2019): 1975, 1977 (Ferrari) et 1984 (McLaren-Tag Porsche) 
Jackie Stewart (GBR, 1939): 1969 (Matra-Ford), 1971 et 1973 (Tyrrell-Ford)
Jack Brabham (AUS, 1926-2014): 1959, 1960 (Cooper-Climax) et 1966 (Brabham-Repco)