La décision de l’Organisation mondiale du Commerce porte sur des mesures antidumping prises par les États-Unis. C’est la première fois que l’OMC autorise la Chine à sanctionner des produits américains.
L’Organisation mondiale du commerce a autorisé ce vendredi 1er novembre Pékin à imposer des sanctions sur 3,6 milliards de dollars (3,2 milliards d’euros) de produits américains par an, dans un litige vieux de six ans portant sur des mesures antidumping prises par Washington. Pékin avait réclamé la possibilité de sanctionner jusqu’à plus de 7 milliards de dollars par an. Les États-Unis ne peuvent pas faire appel de cette décision.
Le litige remonte à 2013 lorsque Pékin dépose une plainte auprès du gendarme du commerce mondial pour contester la manière employée par Washington pour déterminer si les importations chinoises sont mises sur le marché américain à des prix abusivement bas.
Les mesures antidumping sont certes autorisées, mais elles sont soumises à certaines conditions. C’est ce qui pousse certains pays à les contester. Dans sa plainte, Pékin pointe notamment la méthode de calcul utilisée par Washington, selon laquelle les prix des importations sont fixés à partir de leur valeur habituelle aux États-Unis.
En 2016, un panel d’experts donne raison à la Chine, sur certains points seulement. Les États-Unis promettent de se conformer à cette décision, mais ne s’y plient pas. Quelques jours après la date butoir, en août 2018, la Chine demande à l’Organe de règlement des différends de l’OMC l’autorisation de prendre des mesures de rétorsion sur plus de 7 milliards de dollars de marchandises américaines. L’arbitre vient de trancher : la Chine pourra donc sanctionner
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