En Haïti, l’arrestation d’un chef de gang notoire il y a bientôt deux semaines n’en finit pas de causer des remous dans la classe politique. Accusé d’être lié au criminel, un sénateur a choisi de se mettre en retrait pour répondre aux éventuelles questions de la justice.
La police judiciaire haïtienne soupçonne le sénateur Gracia Delva d’être mêlé à une affaire d’enlèvement. Selon un premier rapport d’enquête, en mars dernier, l’élu aurait passé un appel sur le numéro de téléphone du puissant chef de gang Arnel Joseph puis sur le numéro d’un homme d’affaires qui avait été enlevé avec deux de ses employés.
Gracia Delva n’aurait jamais informé les forces de l’ordre de tout cela, ni du fait qu’il aurait, selon sa version des faits, prêté un million de gourdes à l’épouse de la personne enlevée comme contribution à la rançon.
Aujourd’hui, le sénateur dénonce ces accusations, qu’il juge être de la « politicaillerie » par des « groupes » qui veulent « détruire sa personne ».
Dans ce contexte il a choisi de ne plus assurer la responsabilité qu’il avait dans le bureau du Parlement pour, selon la lettre qu’il a envoyée au président du Sénat, « préserver l’image de cette prestigieuse institution ».
Gracia Delva ne renonce en rien à son mandat de sénateur et assure qu’il sera présent aux séances. Il se dit prêt à répondre à toute invitation du juge d’instruction.
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