Publié le 2019-07-25 | Le Nouvelliste
Des publications très embarrassantes pour Fritz William Michel découvertes sur Twitter
Un compte Twitter créé depuis 2009 au nom de Fritz William Michel, le nouveau premier ministre nommé, est depuis le jeudi 25 juillet 2019 au nom de Gardy Gauthier. Le fameux compte a changé de nom d’utilisateur après les tollés provoqués sur les réseaux sociaux par les tweets…
Illustre inconnu sur la scène politique, le Premier ministre nommé Fritz Michel William n’est pas pour autant sans opinion politique. De nombreuses publications qu’il avait faites sur son compte Twitter créé en septembre 2009 révèlent clairement ses positions par rapport à l’opposition, aux gens qui manifestent dans les rues, à la presse, et son amour pour Marine Le Pen et Donald Trump entre autres.
« L’opposition haïtienne est composée de malfrats, de voyous, des intimidateur et de hors la loi. Jean-Charles Moise l’un des principaux militants opposant déjà menacer la semaine dernière de faire bruler un tribunal par ses partisans (sic) », a-t-il twitté le 19 mai 2019.
Le même jour, celui qui a écrit dans son CV qu’il maîtrise le français a déclaré que « l’opposition haïtienne ont maintenant un plans pour renverser le gouvernement démocratique m’a élu de Jovenel Moise pour rétablir la dictature socialiste un Haïti (sic) ».
Si Fritz Michel William ne supporte pas le socialisme, il aime par contre Donald Trump et Marine Le Pen, deux leaders de droite la plus extrême.« Continue to make America great ! Mr. Trump you are a great American You are the best (Continue de faire des Etats-Unis un grand. Mr. Trump vous êtes un grand Américain. Vous êtes le meilleur », a-t-il dit de celui qui avait traité Haïti de « Shithole ». Même admiration pour Marine Le Pen. « Cocorico Madame Marine Le Pen, vous êtes la meilleure ! », a écrit Fritz William Michel le 6 avril 2019.
Ceux qui manifestent dans les rues, à l’instar des gilets jaunes en France, pour forcer les gouvernements à offrir de meilleures conditions de vie aux plus pauvres sont des « gens dangereux », selon Fritz Michel William. « Les gilets jaunes sont des gens très dangereux », commentait-il le 12 avril 2019.
Pour celui que Jovenel Moïse et les présidents des deux chambres en Haïti viennent de choisir comme le futur Premier ministre, les responsables de la misère des pauvres ne sont que les pauvres eux-mêmes. « La majorité des pauvres du monde sont des irresponsables et sont victimes d’eux-mêmes ou de leur communauté », selon une publication faite le 30 mars 2019 par le comptable Fritz William Michel.
Entre Juan Guaido et Nicolas Maduro, Fritz Michel William préfère le premier. « Le #Venezuela a besoin de vous pour se libérer du dictateur Nicholas Maduro. Depuis le début de crise 20 000 enfants sont morts et cinq 8000 autres vivent dans de très grans pénurie alimentaires, si rien n’est fait ils seront tous morts. Supportez Juan Guaido ! », a-t-il réclamé le 26 mars 2019.
Le Premier ministre nommé, qui a écrit le 21 avril 2019 que « Michel Martelly est sans doute le politicien ou l’un des acteurs incontournables de la politique d’Haïti », ne porte pas la presse haïtienne dans son cœur. « La presse haïtienne est un vaste repère de voyous et de bandits », avait-il soutenu le 21 avril 2019. Dans un autre tweet publié le même jour, il s’en est pris à Liliane Pierre Paul et à Jean Monard Métellus. « Lilianne Pierre Paul et Jean Monard Metellu sont les deux plus grands voyous de la presse haïtienne », selon lui.
Fritz Michel William met dans un même panier la presse et ceux qui exigent le départ de Jovenel Moïse. Ce sont d’après lui des « voyous ». « Ils réclament la démission du président @moisejovenel tout simplement parce qu’ils ne l’ont pas voté. Le voyoutocrate de la presse et les voyous de l’opposition veulent gagner à tout prix : soit par les élections, ou par la manif. Vive la démocratie. A bas la voyoutocratie », disait-il.
Le Premier ministre nommé, qui a déposé mercredi ses pièces à la Chambre des députés, serait prêt à faire tout ce que lui demande un président de la République, peu importe que ça soit illégal ou pas. « If the president ask me to do something how can it be illegal ] ? Please help me understand (Si le président me demande de faire quelque chose, comment est ce que ça puisse être illégal. Aidez-moi à comprendre) », avait écrit Michel suite à l’affaire Donald Trump/Robert Mueller.
Laissez un commentaire