Affaibli par le scandale Carlos Ghosn, le groupe automobile japonais, partenaire de l’alliance avec le français Renault dévoile des chiffres décevants pour le premier trimestre.
Nissan en perte de vitesse, sa production est revue à la baisse, a annoncé Hiroto Saikawa, le directeur général de Nissan et tombeur de Carlos Ghosn. Des ventes en recul, et des coûts en hausse incitent la direction à supprimer 12.500 emplois dans le monde d’ici 2023.
Comme tout groupe automobile dans le monde, Nissan n’échappe pas à la baisse de régime général du secteur: la cherté des matières premières, le durcissement de la réglementation environnementale en Europe et le recul des marchés clés en Chine et en Amérique. Mais le constructeur japonais paye aussi des erreurs stratégiques.
Vers une nouvelle stratégie
Pour Bernard Jullien, Maître de conférences à l’université de Bordeaux: « c’est d’abord le cas du marché américain, sur lequel ils avaient essayé de maintenir les volumes en bradant leurs véhicules. Cela les a conduits, ces derniers mois, à renoncer à cette stratégie de volume pour aller vers une stratégie de profitabilité ».
Le scandale Carlos Ghosn et la crise de confiance qui s’en est suivi avec Renault pèsent aussi sur l’image de Nissan et font planer le doute sur l’avenir.
La presse nipponne spécule sur la succession de Hiroto Saikawa, imagine un certain Yasuhiro Yamauchi comme figure consensuelle pour prendre sa suite et restaurer la confiance.
Le successeur d’Hiroto Saikawa
« Étant donné les résultats annoncés aujourd’hui et le rôle joué par Saikawa dans la crise Renault-Nissan, il parait aujourd’hui assez inéluctable que Saikawa saute » précise Bernard Julien.
Selon lui, il faut veiller à ce que le nouveau dirigeant soit un militant de l’alliance plutôt qu’une personne qui y soit hostile, comme il en existe dans le comité exécutif.
Mais toute procédure de nomination d’un nouveau directeur général prendra du temps. Du temps, il en faudra aussi pour redresser Nissan, a prévenu Hiroto S
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