Un ancien habitant de Savigny-le-Temple, a été condamné à douze mois de prison ferme pour la détention d’images pédopornographiques par le tribunal correctionnel de Melun, mercredi soir.
C’est le FBI (Federal bureau of investigation) qui avait donné l’alerte. Les enquêteurs de la sûreté départementale ont découvert 81 000 images et 780 vidéos à caractère pédopornographique chez Xavier, un habitant de Savigny-le-Temple, âgé de 31 ans, en janvier 2018. Il a été condamné à 18 mois de prison, dont six mois avec sursis avec un 3 ans de mise à l’épreuve, par le tribunal correctionnel de Melun mercredi après-midi.
La procureure de la République qui l’a décrit comme « ni plus, ni moins, un prédateur », avait requis deux ans de prison avec un suivi sociojudiciaire de deux ans et une injonction de soin. Le prévenu a été relaxé de certains faits (lire ci-dessous).
Microsoft prévient le FBI
L’affaire démarre après des échanges de fichiers, montrant des jeunes filles sur des sites de téléchargement. Microsoft prévient le FBI qui, après des recoupements, alerte l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP), en France. Deux adresses mails, d’une mystérieuse Lucie, mènent les policiers vers l’adresse IP de Xavier. L’adresse IP, ce sont les coordonnées d’un ordinateur.
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La sûreté départementale de Seine-et-Marne récupère les éléments et perquisitionne le domicile du suspect. Xavier qui se présente comme un photographe de mode et d’art a tenté d’expliquer la présence d’autant de photographies, devant les juges. « Je ne sais pas ce qu’elles font sur mon ordinateur, je les ai à peine regardées, ça ne m’intéresse pas, j’aurais dû les supprimer, mais c’est plus fort que moi : faut que je stocke ! »
« Enfants écartelés »
« C’est atroce, infect, toutes ces photos insoutenables d’enfants écartelés ! Mais comment avez-vous pu stocker ces horreurs sur votre ordinateur ? », s’emporte la présidente, énervée pas ses non-réponses avant de rappeler qu’il téléchargeait des fichiers la veille de la perquisition. « La seule date qui reste c’est celle de la copie de disque. Je les ai copiées en 2008 et après recopiées », explique le prévenu qui met ses omissions, ses oublis et ses actes sur sa dépression et sa bipolarité. L’expertise psychiatrique ne révélera aucune anomalie mentale.
Parmi les vidéos, les enquêteurs tombent sur deux jeunes filles nues sortant de sa propre salle de bains. « Je n’ai aucun souvenir d’avoir mis des caméras », ose le trentenaire.
Outre la peine, aménageable, le prévenu, aujourd’hui sans domicile fixe, devra se trouver une résidence et suivre des soins. Il a, en outre, l’interdiction d’avoir des contacts avec des mineurs. Il est également inscrit dans le fichier des délinquants sexuels.
UNE PARTIE DE LA PROCÉDURE ANNULÉE
Me Khéops Lara, l’avocat de la défense, a obtenu l’annulation d’une bonne partie de la procédure, dont la perquisition en raison d’un manque de motivation de l’ordonnance du juge. « À aucun moment, on a expliqué la raison de la perquisition à mon client, explique l’avocat, qui a obtenu la relaxe sur la plupart des poursuites. Mon client a malgré tout reconnu avoir téléchargé les images mais il ne pensait pas en avoir autant. » Le fait qu’il a reconnu les avoir téléchargées explique sa condamnation pour la détention d’images de mineurs à caractère pornographique.
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