Sa prise de parole était attendue ce samedi, après l’attentat sanglant survenu la veille au soir dans la salle de concert Crocus City Hall, en proche banlieue de Moscou. Il s’est exprimé dans l’après-midi à l’occasion d’une allocution télévisée. Vladimir Poutine a parlé aux Russes après ce qu’il qualifie d’« acte terroriste, sanglant et barbare ».

« Nous fournirons l’assistance nécessaire à toutes les familles dont la vie a subi un terrible malheur, ainsi qu’aux blessés. J’exprime mes profondes et sincères condoléances à tous ceux qui ont perdu des êtres chers. Le pays tout entier, notre nation tout entière, pleure avec vous. Je déclare le 24 mars jour de deuil national », a déclaré le président russe, alors que le dernier bilan de la tuerie fait état de 133 morts.

Les raisons pour lesquelles la Russie pointe l’Ukraine. 

Vladimir Poutine a promis de « punir » les personnes responsables de cet attentat. Celui-ci a été revendiqué par le groupe État islamique, mais le maître du Kremlin n’y a pas fait allusion. Il a affirmé que « les quatre auteurs » présumés de l’attaque avaient été arrêtés, parmi sept autres personnes, alors qu’« ils se dirigeaient vers l’Ukraine où, selon des données préliminaires, une ”fenêtre” avait été préparée pour qu’ils franchissent la frontière ». S’il n’accuse pas directement le pays voisin que son armée a envahi il y a un peu plus de deux ans, Vladimir Poutine souligne tout de même que c’est bien vers l’Ukraine que se dirigeaient les suspects.

Ulrich Bounat, chercheur associé chez Open Diplomacy, n’est pas surpris par cette déclaration où il n’est question que de l’Ukraine et aucunement du groupe EI, qui a pourtant revendiqué non pas une, mais deux fois l’acte sanglant. « Dans le narratif général de la propagande russe, il était probable que cet attentat allait être récupéré dans le contexte global de la guerre en Ukraine. Dans tous les cas, l’État ukrainien est présenté comme un État terroriste ; faire la jonction entre les deux est tentant pour le Kremlin », explique-t-il.

« Rejeter la faute sur l’Ukraine, c’est aussi une façon de se dédouaner et de dédouaner les services de sécurité russes de l’échec très clair que symbolise cet attentat », poursuit Ulrich Bounat. Il y a deux semaines, l’ambassade américaine en Russie avait averti ses citoyens de menaces extrémises contre « de grands rassemblements à Moscou, y compris des concerts ». Vladimir Poutine avait dénoncé, le 19 mars, des déclarations « provocatrices » et « une volonté d’intimider et de déstabiliser notre société ».

« Poutine essaie de rejeter la faute sur quelqu’un d’autre », estime Zelensky.

Dès vendredi soir, des responsables russes avaient suggéré que l’Ukraine pouvait être derrière cette attaque terroriste. Samedi, le président ukrainien a répondu en personne à ces accusations. Dans son message quotidien, Volodymyr Zelensky dénonce la volonté de la Russie de chercher à détourner l’attention au détriment de son pays.

Dans leur couverture de l’attentat, les médias ukrainiens insistent sur les alertes transmises par Washington à la Russie à propos des menaces liées à de groupes terroristes. Le drame de Moscou est accueilli avec une relative indifférence en Ukraine, où beaucoup rappellent que la Russie tue presque tous les jours des civils dans ses frappes. La nuit dernière, l’armée russe a encore tiré 34 drones kamikazes sur le territoire de son voisin.

Antonio Guterres en visite à Gaza a appelle à un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.

Après plus de cinq mois de guerre, alors que l’enclave de Gaza est dévastée, sa population déplacée, au bord de la famine, Antonio Guterres s’est rendu ce samedi côté égyptien de la ville de Rafah, pour attirer l’attention sur la « douleur » des Palestiniens, prisonniers d’un « cauchemar sans fin », a-t-il dit.

Il s’est rendu au poste-frontière égyptien au lendemain du rejet d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU pour une trêve à Gaza, et a insisté sur la nécessité d’un arrêt des combats. « Vous n’êtes pas seul », a-t-il lancé à l’adresse des Palestiniens, lors d’une déclaration à la presse, sans toutefois annoncer de mesure concrète.

« Rien ne justifie les attaques horribles du Hamas le 7 octobre. Et rien ne justifie la punition collective subie par le peuple palestinien », considère le numéro un de l’ONU, qui appelle l’organisation palestinienne à « relâcher immédiatement tous les otages » enlevés lors de son attaque sans précédent sur le sol israélien.

  1. Guterres a par ailleurs demandé à Israëlà prendre un « engagement solide » pour faciliter l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza. Il s’est au passage attiré les foudres du ministre israélien des Affaires étrangères, Israel Katz, qui s’en est vertement pris au patron de l’ONU sur le réseau social X, ce samedi.

Antonio Guterres « a blâmé Israël pour la situation humanitaire à Gaza, sans condamner de quelque manière que ce soit les terroristes du Hamas qui pillent l’aide », considère le chef de la diplomatie israélienne. Et d’accuser : « Sous son leadership, l’ONU est devenue une organisation antisémite et anti-israélienne. »

Israël accuse le secrétaire général de lui imputer exclusivement la responsabilité de la situation humanitaire à Gaza, sans la faire porter de la même façon sur le Hamas. Cette fâcherie avait débuté lorsque M. Guterres avait affirmé que les attaques du groupe palestinien le 7 octobre ne s’étaient pas produites dans le vide.

Plusieurs ministres en Israël avaient alors demandé sa démission l’accusant carrément d’apologie du terrorisme pour sa complaisance présumée vis-à-vis du Hamas. Ils avaient même déclaré que le diplomate n’était désormais plus le bienvenu en Israël.

Principalement visée : l’Unwra, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens. Israël a accusé douze de ses membres d’avoir participé au 7 octobre. Et des centaines d’autres, estime l’armée, feraient partie du Hamas. Depuis le début de la guerre, Israël a révoqué ou rejeté les visas de plusieurs responsables des Nations unies.

Match amical: L’Allemagne surclasse la France.

Un nouveau maillot et une défaite amère. Pour son premier match en 2024, l’équipe de France affrontait, dans un duel prestigieux, l’Allemagne en amical. Si les Tricolores arboraient pour la première fois leur nouveau maillot pour l’Euro 2024, ce dernier ne leur a pas porté chance. Dès le coup d’envoi, les Bleus sont cueillis à froid avec l’ouverture du score de Florian Wirtz, après seulement 7 secondes de jeu, d’une frappe sublime sous la barre d’un Brice Samba impuissant. L’Allemand a, par cette occasion, inscrit l’un des buts les plus rapides de l’histoire du football.

Dominés dans tous les compartiments du jeu, les hommes de Didier Deschamps, privés d’Antoine Griezmann, ne parviennent qu’à de très rares occasions à déstabiliser une équipe allemande en maitrise et solide au milieu de terrain, dans le sillage de Toni Kroos, de retour en sélection après trois ans d’absence. Le Parisien Ousmane Dembélé, l’un des seuls joueurs remuant en première période, a bien tenté de réveiller ses coéquipiers sans parvenir à trouver la faille.

UN DEUXIÈME BUT DÈS LE RETOUR DES VESTIAIRES.

Refroidis en sept secondes en 1ère mi-temps, les Bleus n’ont attendu que quatre minutes en deuxième période avant de voir l’Allemagne doubler la mise grâce au joueur d’Arsenal, Kai Havertz.    Le Gunner, excellemment bien servi par Musiala, n’avait plus qu’a pousser le ballon au fond des filets de Brice Samba.

Malgré plusieurs changements, les Français ne sont jamais parvenus à inverser la tendance, battus dans tous les secteurs par une Mannschaft revigorée. Le score aurait même pu être plus lourd pour les coéquipiers de Kylian Mbappé, si Brice Samba n’avait pas multiplié les parades sur sa ligne.

Les Bleus devront montrer un tout autre visage mardi prochain à Marseille, sur la pélouse du Vélodrome, contre le Chili.

Crédits-Photos: Le Parisien, France Info et Ici Beyrouth.