Ce sont 295 actes de piraterie et de brigandage qui ont été dénombrés en 2023, contre 300 en 2022, selon le bilan annuel du Maritime Information Cooperation & Awareness (MICA) Center, créé en 2016 et hébergé à Brest.

Tensions en mer Rouge. 

En mer Rouge, le conflit israélo-palestinien a engendré une recrudescence d’événements en fin d’année avec une vague d’attaques menées par les rebelles houthis du Yémen qui soutiennent le Hamas. Des navires marchands ont en effet été la cible de tirs de missiles balistiques autour du détroit de Bab-el-Mandeb, qui relie la mer Rouge à l’océan Indien.

L’an dernier, 47 attaques de ce type ont été comptabilisées, essentiellement autour du détroit de Bab-el-Mandeb, mais aussi près du détroit d’Ormuz (à l’embouchure du golfe Persique) et au large des côtes indiennes. Environ 12% du commerce mondial transite par ce détroit.

Des cas de piraterie ont également été répertoriés au large de la Somalie, pour la première fois depuis 2017. « Est-ce une piraterie d’opportunité car tous les moyens (militaires, ndlr) sont focalisés sur la mer Rouge? Ou est-ce un phénomène qui redémarre ? C’est trop tôt pour le dire », affirme Éric Jaslin.

Une situation toujours préoccupante dans le golfe de Guinée. 

Dans les eaux du Golfe de Guinée, jusqu’à récemment considérées comme parmi les plus dangereuses au monde pour la piraterie, seuls sept navires ont été piratés en 2023 contre 26 en 2019.

Mais le nombre de kidnapping est cependant reparti à la hausse, avec 18 personnes kidnappées en 2023 contre deux en 2022. Pour chacun de ces actes, le nombre de marins pris en otage est en augmentation. Parmi les 4 actes de kidnappings, contrairement aux tendances précédentes, deux se sont déroulés à quai, dont un au Gabon et un au Cameroun. Les deux autres événements se sont quant à eux déroulés très au large, hors des eaux territoriales.

Crédit-Photo: RTL info et Sud-Ouest.