Plus de 800 policiers ont quitté leur poste de travail au cours des six premiers mois de cette année, selon le quotidien Miami Herald, qui cite des milliers d’Haïtiens fuyant leur pays pour la même raison.

 Ce chiffre, 774 officiers, a été cité par le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, dans un rapport très attendu qu’il a envoyé au Conseil de sécurité de l’ONU le mois dernier, concernant la manière dont l’agence mondiale pourrait aider la police nationale d’Haïti, soutenue par les États-Unis, à réprimer l’escalade de la violence.

Comparé au chiffre de l’année dernière, cela représente une perte moyenne d’environ 400 policiers par an dans le passé. Antonio Guterrez justifie cette perte en raison de démissions, d’abandons de poste (avec de nombreux officiers quittant le pays), de licenciements, de départs à la retraite et de décès en service.

Cette révélation intervient alors que les attaques armées contre les habitants de plusieurs quartiers de Port-au-Prince continuent de s’intensifier. Les habitants rapportent que les tirs nourris d’armes automatiques perturbent de plus en plus leur sommeil et les poussent à fuir désespérément leurs maisons.

Alors que des rumeurs circulaient depuis vendredi selon lesquelles les gangs se rapprochaient de certains quartiers, les habitants ont continué à fuir alors que les maisons étaient pillées et incendiées par des gangs parcourant ouvertement les rues.

Selon une note de la Police nationale d’Haïti publiée ce 2 septembre, l’état d’alerte est déclaré sur le territoire national. La police informe la DCPA qu’à l’exception des cas de maladie, tous les congés et permissions sont suspendus à partir de ce samedi jusqu’à nouvel ordre.

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