Des patients et médecins désertent les locaux du sanatorium à cause des gangs qui font fureur dans les parages, à Carrefour-Feuilles, s’est confié le Dr Jean Ardouin Louis Charles. Le fonctionnement du centre hospitalier est paralysé alors que certains malades dépendent de ce centre hospitalier spécialisé dans les infections pulmonaires.

Jusqu’au mercredi 30 août, le bâtiment était indemne; des professionnels qui habitent tout près y distribuent encore des médicaments malgré le fait que les patients se font rares. « Le problème se pose autour de l’hôpital où il y a des affrontements.

Il y a beaucoup de tirs entre la police et les bandits qui ciblent notamment l’hôpital », a indiqué M. Charles, qui a salué les efforts déployés par la police pour sécuriser les lieux. Toutefois, force est de constater que les policiers sont dépassés par les forces adverses qui gagnent de plus en plus de territoires. Selon lui, c’est la première fois que les bandits sont parvenus à aller aussi loin.

Le sanatorium est un hôpital universitaire qui reçoit des malades souffrant de maladies pulmonaires, notamment la tuberculose, mais aussi des internes, des résidents qui y font leur service. Le centre hospitalier contient une section de médecine interne, son laboratoire. Il compte environ 100 lits et 124 employés.

Mardi 29 août 2023, le sous commissariat de Carrefour feuilles a été incendié par les bandits de Grand Ravine .

C’est le symbole de sécurité de la zone qui a été détruit.

Il sera très difficile pour la Police de retourner dans cette zone, se désole M. Lionel Lazare,  coordonateur du syndicat national de la Police.

États-Unis: reprise des expulsions vers Haïti.

Moins de 24 heures après avoir exhorté ses citoyens à quitter Haïti « aussi rapidement que possible » en raison de l’augmentation de la violence, les autorités ont expulsé des dizaines de ressortissants haïtiens vers le pays, a confirmé un défenseur des droits des immigrants.

Guerline Jozef, directrice exécutive du groupe de défense Haïtian Bridge Alliance, a déclaré à Al Jazeera qu’elle avait été en contact avec certaines des familles des Haïtiens qui se trouvaient sur le vol de rapatriement de jeudi d’Alexandria, en Louisiane, à Port-au-Prince.

Des médias américains, dont The Hill, ont également fait état du vol d’expulsion, qui, selon Jozef, transportait plus de 60 personnes. Plusieurs sites Web de suivi des vols ont montré qu’un avion devait arriver dans la capitale haïtienne en provenance d’Alexandria peu avant midi, heure locale.

La reprise des expulsions vers Haïti est « inhumaine », a déclaré Jozef, expliquant que les demandeurs d’asile et les migrants sont renvoyés dans les mêmes conditions dont ils s’étaient enfuis, sinon pires.

Crédits-Photos: Haïti-Libre, Doctors Without Borders et Loop Haïti News.