Environ une vingtaine d’officiers kényans sont arrivés ce dimanche 20 août en Haïti à bord d’un vol régulier American Airlines (AA 819). La délégation a reçu un accueil chaleureux sur le tarmac de l’Aéroport international. Au lieu de sortir par l’entrée principale, ces invités militaires ont été conduits au terminal de l’Aérogare Guy Malary pour éviter les photographes et les caméramen venus les rencontrer.

Toute une flotte de véhicules flambant neufs a pris la direction de Tabarre. Ces 20 hauts gradés de l’armée kényane devront rencontrer le Premier ministre et d’autres dignitaires du gouvernement avant de commencer à travailler avec le haut commandement de la PNH sur le plan sécuritaire du pays, notamment dans les zones où sévissent les gangs armés nécessitant leur intervention. Ils passeront 3 jours dans le pays avant de faire des recommandations à leurs autorités étatiques et militaires.

Haïti-Violence: La société civile dénonce le silence assourdissant des autorités haïtiennes.

Ils sont plus de 70 écrivains haïtiens de renom, d’anciens hauts fonctionnaires de l’État ( Premier ministre et ministre ), recteur et professeurs d’université… des membres influents de l’élite intellectuelle du pays à proposer, dans une déclaration conjointe, des actions coordonnées entre la Police nationale d’Haïti, les Forces Armées d’Haïti et la population pour contrer la montée en puissance des gangs armés qui terrorisent la population.

Si le gouvernement compte sur une force multinationale pour rétablir la sécurité dans le pays et stopper les groupes armés qui endeuillent la population depuis trop longtemps, ces membres influents de l’élite intellectuelle du pays pensent que la solution peut venir dans des actions coordonnées entre la Police nationale, les Forces Armées d’Haïti et la population.

« Nous dénonçons le silence et la passivité des autorités face au drame des familles et exigeons du Gouvernement haïtien qu’il mobilise toutes les ressources nécessaires au sein de l’État, en vue de permettre à la Police Nationale et aux Forces Armées d’Haïti, dans une action coordonnée avec la population, de mettre fin à la violence aveugle et sauvage des gangs armés sur l’ensemble du territoire national », soutiennent-ils dans une déclaration conjointe publiée le 18 août 2023.

Ces personnalités ont dit observer que depuis plusieurs semaines le sud-ouest de la capitale, en particulier Carrefour-Feuilles, subit les intimidations et les assauts continus de bandes armées. « Le dimanche 13 août, ces bandits ont lancé une attaque massive sur les résidents de Carrefour-Feuilles à partir du quartier de Savane Pistache avec pillage, exécutions sommaires, viol, incendies occasionnant le déplacement de plus d’une dizaine de milliers de personnes. Ces exactions ne font qu’allonger la liste déjà trop longue des autres massacres perpétrés dans divers quartiers et communes du département de l’Ouest et des autres départements », ont-ils dénoncé dans la déclaration.

« Nous tenons à rappeler que Carrefour-Feuilles et le morne L’Hôpital livrés aux gangs provoquera irrémédiablement la perte rapide de ce qui reste de l’aire métropolitaine et des régions avoisinantes non encore sous le joug des bandes armées avec des chemins ouverts vers les villes importantes du Sud-Est comme Anse-à- Pitre, Marigot, Cayes-Jacmel et Jacmel », ont-ils souligné.

« Combien de centaines de nos femmes et de nos enfants doivent être encore violés, exécutés, brûlés avant que les pouvoirs publics ne mettent tout en œuvre pour en finir avec la peste des gangs et de leurs commanditaires ?

Tabarre, Pétion-Ville, Croix-des-Bouquets, Carrefour, Cité Soleil… Les gangs armés étendent leurs tentacules dans toutes les communes de l’aire métropolitaine de Port-au-Prince. Certaines villes de province n’échappent pas à leurs fureurs. Armés d’armes de guerre, en toute impunité, ils assassinent, kidnappent, violent et volent.  Le gouvernement se barricade derrière un silence assourdissant alors que les forces de l’ordre semblent dépassées par la situation.

Dans leur déclaration conjointe en guise de proposition pour contrer les agissements des bandits, ces personnalités de la société civile haïtienne n’ont à aucun moment évoqué la force multinationale tant attendue par le gouvernement pour rétablir la sécurité dans le pays.

Les signataires de la déclaration

Yanick Lahens

Gary Victor

Jean Casimir

Syto Cave

Michel Soukar

Roody Edme

Louis Philippe Dalembert

Rodolphe Mathurin

Michel Legros

Castel Germeil

Lionel Saint Eloi

Delano Morel

Hansy Pierre

Darline Alexis

Franck Vaneus

Jacky Lumarque

Lionel Edouard

Jacques Desrosiers

Henri Alphonse

Jean Elie Joseph

Francklin Benjamin

Frantz Verella

Jean Marie Theodate

Prospere Charles

Marc Prou

Stervins Alexis

Espere Desir

Zikikji Yizra’El

Johnson Deshomme

Joel Augustin

Jacques Edouard Alexis

Mathias Laureus

Samuelle Mirla Pierre

Zephir Michel

Mesidor Louynay

Philome Robert

Philippe Prospere

Presler Paul

Ashley Laraque

Lionel Turnier

Philippe Chatelain

Cacsman Brutus

Jeune Robenson

St Eloi Rissler

Romain Jeffted Harrison

Geodina Gédéon

Jeff Valmyr Occeus Diooly

Marcelin Josué Fritz (F.M)

Ageniste Yves Atol.

Valcin Ricardo

Stima Peterson

Anthony Adler St Eloi

Samuelle Mirla Pierre

Zéphir Michel

Pierre Richard Zéphir

Rose Katia Alexis

Junior Tonino Alexis

Jackson Zéphir

Ardouin Sadrak

Charles Pierre-Ely

Benson Rudley Brutus

Elda Domon

Détcher Ellissant

Donley Veillard

Guerdens Pierre

Jean Wickenson Sylien

Maxime Pierre

Renel Sinaus

Gensly Pierre

Jean Guerdy Pierre

Claude Moïse

Philippe Mathieu

Crédits-Photos: AP News, Mag-Haïti, Reuters et World Socialist.